La polémique sur l'éolien irlandais tourne court

Camille Allain
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Le préfet de région Patrick Strzoda.
Le préfet de région Patrick Strzoda. — C. Allain / APEI / 20 Minutes


Allumée par la publication de sa lettre par Mediapart mardi, la polémique sur l'éolien irlandais a vite été éteinte par le préfet de région. Dans un courrier adressé à Réseau transport électricité (RTE) et daté du 24 avril, Patrick Strzoda demandait à la filiale d'EDF de stopper son étude concernant le raccordement de la Bretagne au futur parc éolien irlandais. Une demande censée protéger le projet de centrale à gaz à Landivisiau (Finistère) prévu dans le pacte électrique breton et prochainement soumis à enquête publique.



Eviter la confusion



« Je n'ai rien contre le raccordement à l'éolien irlandais et je reconnais que c'est une possibilité intéressante. L'objet de ma demande était d'éviter qu'il y ait un télescopage entre les deux projets qui sème la confusion dans l'esprit des gens. J'ai simplement demandé un report », a commenté le préfet jeudi. Validée par la conférence bretonne de l'énergie pour être opérationnelle en 2017, la centrale à gaz de Landivisiau essuie quelques critiques de la part des habitants. « Notre responsabilité, c'est de sécuriser l'alimentation électrique de la Bretagne. Les efforts pour maîtriser notre consommation ne seront pas suffisants. Il faut que la centrale se fasse », a ajouté Dominique Ramard. L'élu écologiste en charge de l'énergie au conseil régional s'appuie sur le calendrier pour appuyer ses arguments. « L'hypothèse d'un raccordement de la Bretagne au réseau irlandais ne pourrait se faire avant 2025-2030. C'est trop tard. »

■ Plus autonome

La Bretagne ne produit que 11 %  de l'énergie qu'elle consomme et le risque de black-out est brandi chaque hiver. La centrale à gaz  de Landivisiau doit permettre de sécuriser l'alimentation électrique.