Le Blosne va mieux, merci
Constitué en octobre, le Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) vient d'achever sa mission au Blosne. Après huit mois de travail sur un petit périmètre, le procureur a décidé de dissoudre cette cellule de travail constituée de la police, de l'Etat, de la ville et des bailleurs sociaux. « Il y avait un sentiment partagé de dégradation dans le quartier. On voyait les cages d'escaliers occupées, le trafic de stups se développait et la police était de plus en plus chahutée sur place », rappelle le procureur Thierry Pocquet du Haut-Jussé. « Aujourd'hui, on a retrouvé un certain apaisement. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus de délinquance, mais la sérénité est retrouvée. Nous restons attentifs », poursuit le procureur.
Des dealers incarcérés
En surveillant de près les lieux et les individus, le GLTD aura ainsi permis de démanteler un réseau de stups autour d'Italie et d'interpeller plusieurs dealers récidivistes, depuis condamnés à de la prison ferme. La baisse progressive du nombre de faits de délinquance a convaincu le procureur de dissoudre ce groupe. « Ce n'est pas sa vocation de rester pérenne », assure Thierry Pocquet du Haut-Jussé. De leur côté, les bailleurs sociaux assurent avoir retrouvé le calme. « On voyait le nombre d'incivilités augmenter. Les parties communes n'étaient plus respectées et certains dealaient dans les garages à vélo », se souvient Cécile Bélard du Plantys, directrice d'Archipel Habitat. Annoncé par Manuel Valls en janvier, le classement en zone de sécurité prioritaire (ZSP) est maintenu. Il a permis à la police de disposer de moyens supplémentaires pour implanter ses agents dans le quartier. « Au Blosne, on a rarement des affaires de grande ampleur, mais des choses qui pourrissent la vie », assure une responsable de la préfecture.
■ GLTD ou ZSP ?
Le GLTD travaillait dans un petit périmètre entre les boulevards Grimault et Bulgarie et les avenues des Pays-Bas et de Pologne. La ZSP couvre plus de 20 000 personnes habitant dans la ZUP Sud.