La Janais n'abdique pas
Les lignes de montage étaient jeudi midi à l'arrêt à l'usine PSA de la Janais. Il n'était cette fois pas question de chômage technique mais d'un débrayage d'environ 400 salariés, qui répondaient à l'appel des syndicats CGT, CFDT et Unsa. Dans leur viseur, le nouveau contrat social (lire encadré) que la direction du constructeur tente de négocier avec les syndicats. « Un contrat antisocial », ironise Michel Bourdon, délégué CGT, qui dénonce « le chantage de la direction qui considère que l'attribution d'un nouveau véhicule à Rennes est lié à l'acceptation de ce contrat ».
« On se fout de nous »
L'annonce de la construction d'un nouveau véhicule en 2017 laisse d'ailleurs sceptique sur le site de la Janais. « On ne nous a même pas précisé lequel, on se fout vraiment de nous », fulmine Laurent Valy de la CFDT. Outre le modèle, c'est surtout le volume de production annoncé qui interroge. « On parle de 100 à 150 000 véhicules par an. On aurait alors besoin que de 2 800 salariés (ndlr : ils seront 4 000 fin décembre à l'issue du plan social). Cela rappelle tristement le sort d'Aulnay », poursuit Laurent Valy. Un nouveau débrayage était de nouveau prévu dans l'après-midi pour réclamer « un avenir pour l'usine de la Janais ».
■ Gel des salaires
En contrepartie des engagements de maintenir sa production en France, la direction de PSA réclame en échange des efforts aux salariés (gel des salaires en 2014, baisse des indemnités chômage...).