Thierry Ligonnière: «L’aéroport de Rennes va se développer»

INTERVIEW Le directeur du terminal ne craint pas le projet de Notre-Dame-des-Landes...

Propos recueillis par Camille Allain
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Thierry Ligonnière souhaite attirer de nouvelles compagnies au sein de l’aéroport rennais. Nommé en juin 2010 directeur de la Société d’exploitation des aéroports de Rennes et Dinard (SEARD), détenue par Vinci et la CCI Bretagne, Thierry Ligonnière croit en l’avenir de la plate-forme rennaise, et ce malgré le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Thierry Ligonnière souhaite attirer de nouvelles compagnies au sein de l’aéroport rennais. Nommé en juin 2010 directeur de la Société d’exploitation des aéroports de Rennes et Dinard (SEARD), détenue par Vinci et la CCI Bretagne, Thierry Ligonnière croit en l’avenir de la plate-forme rennaise, et ce malgré le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. — C. ALLAIN / APEI / 20 MINUTES

Nommé en juin 2010 directeur de la Société d’exploitation des aéroports de Rennes et Dinard (SEARD), détenue par Vinci et la CCI Bretagne, Thierry Ligonnière croit en l’avenir de la plate-forme rennaise, et ce malgré le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le projet de Notre-Dame-des-Landes menace-t-il l’aéroport de Rennes?

Je ne le pense pas. Aujourd’hui, nos principaux concurrents, ce sont les aéroports de Paris, pas celui de Nantes. Il n’y a pas de cannibalisation entre les deux. 60% des habitants d’Ille-et-Vilaine qui voyagent en avion le font depuis Paris. D’autant que le déplacement de l’aéroport de Nantes ne nous rapproche que de 18 kilomètres. Est-ce-que cela changera le comportement de nos clients? Je considère que non.

Vous espérez au contraire développer le trafic?

Oui, l’aéroport va se développer. C’était l’une des demandes de la région Bretagne (propriétaire de l’aéroport) lors du renouvellement de la délégation de service public en 2010. Le contrat a été conclu pour 15 ans. Cela prouve aussi le soutien des collectivités locales, au-delà de la date de livraison de Notre-Dame-des-Landes (annoncée pour 2017).

Quels sont les projets?

Jusqu’ici, les compagnies, notamment les low-cost, ne s’intéressaient pas à Rennes. C’est en train de changer. Il faut les convaincre de notre potentiel. Nous sommes déjà en discussion avec plusieurs d’entre elles. D’autant que le nombre de voyageurs progresse de 6% par an depuis deux ans. En 2012, nous devrions atteindre les 450000 passagers.

En mars, Vueling proposera une ligne vers Barcelone*. Cela va dans le bon sens?

Oui, cela prouve que le regard change. L’arrivée de Vueling sera déterminante. Si la ligne fonctionne bien, cela validera notre stratégie et incitera d’autres compagnies à nous rejoindre. Il faut démocratiser l’aéroport de Rennes avec des prix attractifs.

*A partir du 31 mars, trois liaisons par semaine, à partir de 45€ l’aller.