Enquête ouverte après des mails racistes et antisémites envoyés à des parlementaires

plaintes L’enquête a été ouverte pour apologies publiques de crimes contre l’humanité, crimes de guerre

20 Minutes avec AFP
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Les députés à l'Assemblée nationale, jeudi 8 juin 2023. Illustration.
Les députés à l'Assemblée nationale, jeudi 8 juin 2023. Illustration. — Jacques Witt/SIPA

Références au régime nazi, haine raciale, actions violentes… Le contenu de mails reçus par de nombreux parlementaires a engendré l’ouverture d’une enquête au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, a indiqué jeudi le parquet de Paris sollicité par l’AFP. Les parlementaires visés ont dénoncé la réception de courriels antisémites, racistes et homophobes

L’enquête a été ouverte pour apologies publiques de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire, a précisé le parquet. Les infractions d’injures publiques et provocation publique à la violence, à la haine, à la discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race, une religion ou à raison de leur sexe, ont été également retenues.

Tous les groupes touchés

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher, avaient chacun de leur côté saisi la justice après la réception par des députés et sénateurs de ces courriels. « De très nombreux députés ont été visés, tous les groupes sont touchés », avait précisé mercredi la présidence de l’Assemblée. « C’est une opération qui a manifestement été faite via un logiciel », avait-on ajouté.

Plus de 80 parlementaires de la majorité présidentielle ont déposé une plainte collective auprès du parquet numérique, avait de son côté indiqué le groupe Renaissance à l’Assemblée. Ces députés ont reçu, lundi et mardi, sur leurs adresses mail de l’Assemblée nationale, deux courriels accompagnés de « tracts antisémites, racistes, homophobes » ayant pour objectif de « rétablir la domination de la race blanche en Europe », selon le député de Moselle Ludovic Mendes.

Références au régime nazi

Les tracts contenaient un lien renvoyant vers un site Internet « encourageant des actions de violences ultimes à caractère raciste, antisémite et homophobe », avec « plusieurs références explicites au régime nazi et au négationnisme de la Shoah, ainsi qu’un retour au national-socialisme », avait-il détaillé.

Le président du Sénat a, lui, fait état dans un courrier « de courriels antisémites et d’incitation à la haine raciale, qui comportaient de nombreux symboles nazis » envoyés à plusieurs sénateurs.