Le PS en quête d'unité sur le «paquet européen»
Reuters
Le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a exhorté ce mardi toute la majorité à se rassembler pour approuver fin septembre le «paquet européen», dont le traité de stabilité budgétaire qui continue à la diviser. Le Front de gauche réclame un référendum parce qu'il estime que François Hollande n'a pas tenu sa promesse de renégocier ce traité, même s'il a obtenu un «pacte de croissance» européen. Bruno Le Roux n'a en outre pas caché qu'une partie des troupes du PS éprouvaient aussi des états d'âme.
«Il y a toujours des discussions au sein de la gauche sur ces questions», a-t-il expliqué lors d'un point de presse. «Il y aura des discussions aussi au sein du Parti socialiste», a-t-il ajouté en promettant des réunions internes dès le 11 septembre pour trouver un consensus. Le «paquet européen» devrait être soumis au Parlement durant la dernière semaine de septembre au cours d'une nouvelle session extraordinaire du Parlement.
Attente de la décision du Conseil constitutionnel
François Hollande a saisi le 13 juillet le Conseil constitutionnel pour déterminer si la ratification du traité budgétaire, qui prévoit l'inscription d'une règle d'or interdisant les déficits publics, nécessite au préalable une révision de la Constitution. «Nous attendons la décision du Conseil constitutionnel mais aujourd'hui un certain nombre de schémas montrent que l'adoption la plus rapide qui soit permise met un agenda à la fin du mois de septembre, c'est-à-dire juste avant la session parlementaire ordinaire», a dit Bruno Le Roux au cours d'un point de presse.
Il s'agit, a-t-il dit, de montrer par cette ratification de «montrer que le Parlement, que la majorité est en soutien total de la réorientation politique de l'Europe, de la réorientation de la politique européenne qu'a entraîné l'action du président de la République». Pour lui, grâce à François Hollande, «personne ne peut penser que le débat européen aujourd'hui se pose au Parlement de la même façon qu'il y a quelques mois lorsque c'était Angela Merkel qui faisait les textes». Un vote au Parlement semble acquis avec l'apport assuré des voix centristes et probablement aussi de l'UMP.