Jean-François Copé lance «l'examen critique» des «valeurs» de l'UMP

POLITIQUE Fin juillet, une nouvelle charte du parti doit être rédigée, remplaçant celle de 2002, date de la création de l'UMP...

Anne-Laëtitia Béraud
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Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, le 13 juin 2012 à Paris.
Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, le 13 juin 2012 à Paris. — WITT/SIPA

Faire «l’examen critique» plutôt que «l’inventaire» des valeurs de l’UMP, qui tournerait vite à «un règlement de comptes contre Nicolas Sarkozy». C’est ce que souhaite Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, qui a lancé ce mardi martin des réunions de travail hebdomadaires afin de plancher sur les fondations de l’ancien parti majoritaire, marqué par les récentes défaites électorales.

Selon Jean-François Copé, une grosse centaine de membres de l’UMP, -«parlementaires et membres du bureau politique», - discuterons chaque jeudi, et ce jusqu’à la fin juillet, des valeurs de l’UMP. Le but est d’effectuer un «travail de réactualisation et de reformulation» de la charte du parti, établie en 2002.

Nouveau triptyque de valeurs

Devant quelques journalistes, l’actuel chef du parti a déclaré qu’il tiendrait «la plume» du rapport de ce travail collectif, ajoutant que le triptyque fondateur «générosité, courage, fermeté» structurerait le nouveau document. Celui-ci remplacerait celui de «liberté, responsabilité, solidarité» de la charte UMP de 2002. Pour ce futur document de référence, d’inspiration «philosophique», Jean-François Copé souhaite qu’il ne soit pas une «ligne à l'eau tiède».

Ce mardi, date de la première réunion, si Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Chantal Jouanno étaient présents, manquaient néanmoins à l’appel François Fillon - qui vise la présidence de l’UMP à l’automne et est ainsi adversaire de Jean-François Copé- mais aussi Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et Roselyne Bachelot. Cette dernière a multiplié les appels à un «inventaire» de la présidence de Nicolas Sarkozy.

>> Notre interview de Roselyne Bachelot, à la veille de la parution de son livre sur la campagne de Nicolas Sarkozy

Fillon et Bachelot absents

Un autre chantier est la création de mouvements au sein de l’UMP, qui doit être «un puissant élément pour éviter l’éclatement» du parti, selon les termes de Jean-François Copé. Un groupe de travail doit être installé prochainement sur ce sujet. Des mouvements où pourront notamment se retrouver les centristes restés à l’UMP, alors que Jean-Louis Borloo vient de créer sous sa houlette le nouveau mouvement centriste à l’Assemblée nationale «Union des démocrates et indépendants». 

A propos de ces centristes, le député-maire de Meaux estime qu’«ils ont une part de réflexion à avoir sur leur visibilité» au sein de l’UMP, jugeant qu’ils n’ont sous le dernier quinquennat «pas assez émis d’idées neuves et de bons angles» par rapport à d’autres courants, dont celui de la Droite populaire, qui a été très visible. Mais, conclut Jean-François Copé, «aujourd’hui l'ambiance est plutôt assez bonne, dans un contexte assez difficile».