Pour Bachelot, l'UMP doit «commencer à faire l'inventaire du quinquennat Sarkozy»

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Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, a souhaité mardi que l'ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn s'abstienne de faire des commentaires, jugeant que c'est "le meilleur service qu'il puisse rendre à la France".
Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités, a souhaité mardi que l'ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn s'abstienne de faire des commentaires, jugeant que c'est "le meilleur service qu'il puisse rendre à la France". — David Gannon afp.com

L'ex-ministre Roselyne Bachelot estime que l'UMP doit «commencer à faire» l'«inventaire» du quinquennat passé, dans l'optique notamment du prochain congrès du parti à l'automne, dans une interview à paraître dans le Journal du dimanche.

Roselyne Bachelot, qui dénonce dans un livre paru cette semaine la stratégie adoptée par l'ancien président Nicolas Sarkozy pendant sa campagne, répond ainsi à une lettre de Jean-François Copé, le patron de l'UMP, envoyée aux responsables UMP vendredi.

«Il faut commencer à le faire cet inventaire!»

«Il ne s'agit pas (...) de dresser un inventaire du quinquennat passé: nous en sommes tous comptables et solidaires et nous sommes tous fiers des réformes conduites par Nicolas Sarkozy», dit-il dans cette lettre, à quelques jours d'une réunion d'un groupe de travail chargée de plancher à partir de mardi sur «les valeurs» et la «ligne» politique du parti. «Mais si, il faut commencer à le faire cet inventaire!», déclare Roselyne Bachelot au JDD.

«L'échéance de la présidence de l'UMP est dans quelques semaines. Qu'est ce qu'on va faire, on ne va rien dire? On a perdu la présidentielle et les législatives. On a laissé une centaine de nos compagnons sur le terrain, on va passer au milieu des cadavres en chantonnant? La lucidité est toujours douloureuse. Mais celui qui ne pratiquera pas la lucidité, bâtira la construction sur du sable», poursuit-elle. «Je suis fascinée par ce refus de débattre de ce qu'il vient de se passer. Est-ce qu'ils se rendent compte que l'on peut mourir?», lance-t-elle.