La gauche voit un "désaveu" de Sarkozy, l'UMP veut continuer "le combat"

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Les partisans de François Hollande ont vu dimanche dans les résultats du premier tour de la présidentielle un "désaveu" pour le président-candidat Nicolas Sarkozy, tandis que l'UMP se disait prête pour le "combat" du second tour
Les partisans de François Hollande ont vu dimanche dans les résultats du premier tour de la présidentielle un "désaveu" pour le président-candidat Nicolas Sarkozy, tandis que l'UMP se disait prête pour le "combat" du second tour — Thierry Thorel afp.com

Les partisans de François Hollande ont vu dimanche dans les résultats du premier tour de la présidentielle un "désaveu" pour le président-candidat Nicolas Sarkozy, tandis que l'UMP se disait prête pour le "combat" du second tour.

La première secrétaire du PS Martine Aubry a estimé que les Français avaient exprimé "une confiance en François Hollande et un terrible désaveu" de Nicolas Sarkozy.

Tout en affirmant que "rien n'est gagné", Manuel Valls, un des principaux responsables de l'équipe Hollande, a salué un "score exceptionnel" pour le candidat PS (autour de 29% des voix) et un "désaveu massif" pour le président sortant.

Pour Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste, Nicolas Sarkozy, qui aurait recueilli entre 26,7% des voix, est "un président désavoué", "un homme seul" qui "ne dispose de pratiquement aucune réserve de voix pour le second tour".

Selon le président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement, c'est "la première fois sous la Ve République qu'un président sortant n'est pas en tête".

La députée PS Aurélie Filippetti a estimé que "la dignité" que François Hollande a "su et voulu donner à cette campagne (...) a payé".

La candidate PS de 2007 Ségolène Royal a souligné le score "élevé" du Front national et a jugé qu'il fallait "s'adresser" à ces électeurs, les "comprendre".

Si les réactions à gauche ont été rapides, les ténors de l'UMP ont préféré attendre les estimations officielles de 20H00 pour réagir, sans s'avouer battus.

Le secrétaire général Jean-François Copé a déclaré avoir reçu "cinq sur cinq" le message d'un "vote de crise", appelant à continuer le "combat" en vue du second tour.

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé que "rien n'est joué" et a jugé que c'est "un très bon résultat pour Nicolas Sarkozy d'avoir résisté à ce point alors que dans beaucoup d'autre pays européens on a vu des gouvernements ou des pouvoirs en place déstabilisés".

Le Premier ministre François Fillon a appelé les Français à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour, au nom de "l'idéal républicain" et de "l'avenir de la France".

L'ancien ministre UMP Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy, a assuré que "très régulièrement le candidat en tête ne gagne pas".

Hervé Morin, président du Nouveau Centre, a rappelé qu'aucune élection n'était "jouée d'avance" et a raillé le "Pacs" que le candidat socialiste va, selon lui, devoir conclure avec "ses encombrants alliés" du Front de gauche et de l'extrême gauche.

Louis Aliot (FN) s'est dit "très satisfait" des estimations donnant Marine Le Pen en troisième position avec 18,2% des voix. Le président d'honneur du FN Jean-Marie Le Pen a estimé que "Sarkozy a perdu", anticipant sur les résultats du second tour.

Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, crédité de 11,2%, a appelé à "battre" Nicolas Sarkozy au second tour, "sans rien demander en échange". Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a appelé à voter "sans ambiguïté" pour François Hollande.

La candidate EELV Eva Joly (2,2%) a également appelé à se rassembler autour du candidat PS.

L'ancien ministre UMP Philippe Douste-Blazy, soutien de François Bayrou (8,8%), a dit que le centriste ne donnerait "probablement pas" de consigne de vote avant le débat entre les deux finalistes.