Copé évoque "un vote de crise" au 1er tour, Juppé assure que "rien n'est joué"
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a déclaré dimanche avoir reçu "cinq sur cinq" le message d'un "vote de crise" pour le premier tour de la présidentielle, tandis que le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé que "rien n'est joué" pour le second tour et que Nicolas Sarkozy avait bien "résisté".
"Le message des Français, on le recoit cinq sur cinq, c'est un message qui est celui d'un vote de crise", a-t-il affirmé sur TF1 alors que son candidat, le président sortant Nicolas Sarkozy, est devancé par le socialiste François Hollande à l'issue du premier tour. "On continue le combat dans des conditions qui vont être différentes", a-t-il ajouté.
"A partir de demain matin, nous nous trouvons non plus à neuf candidats contre un, neuf candidats contre Nicolas Sarkozy, mais à un contre un, c'est-à-dire Nicolas Sarkozy d'un côté et François Hollande de l'autre, face à des Français qui sont venus dans ce premier tour pour dire qu'ils veulent maintenant voir clairement les projets des deux candidats", a estimé le patron du parti présidentiel.
"Là, il me semble que la partie va être différente", a ajouté le député-maire de Meaux.
"Rien n'est joué", a dit de son côté Alain Juppé sur France 2, avant d'ajouter: "C'est, je crois, un très bon résultat pour Nicolas Sarkozy d'avoir résisté à ce point, alors que dans beaucoup d'autre pays européens, on a vu des gouvernements ou des pouvoirs en place déstabilisés".
"Maintenant nous sommes entrés dans une nouvelle période, une nouvelle campagne, face à face, il n'y a plus que deux candidats, j'espère qu'il y aura de nombreux débats, et on va pouvoir confronter projet face à projet", a-t-il poursuivi.
"L'élection ne ressemble pas à ce qu'on nous avait annoncé", a dit M. Juppé évoquant une "participation record".
Selon lui, "il n'y a pas de poussée de gauche" car "le score mirifique annoncé de monsieur Mélenchon n'a pas été au rendez-vous, deuxième erreur des sondages".
Enfin, "on n'a pas vu la poussée de l'extrême droite à 20%, elle s'explique sans doute par un vote protestataire face à la crise".