Candidats dissidents: L'UMP réintègre les vainqueurs, pas les battus

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Jean-François Copé a annoncé mercredi la réintégration au sein de l'UMP de Pierre Charon et Jacques Gautier, élus en septembre sénateurs sur des listes dissidentes, tandis que les dissidents battus restent, eux, suspendus pendant deux ans.
Jean-François Copé a annoncé mercredi la réintégration au sein de l'UMP de Pierre Charon et Jacques Gautier, élus en septembre sénateurs sur des listes dissidentes, tandis que les dissidents battus restent, eux, suspendus pendant deux ans. — Pierre Verdy afp.com

Jean-François Copé a annoncé ce mercredi la réintégration au sein de l'UMP de Pierre Charon et Jacques Gautier, élus en septembre sénateurs sur des listes dissidentes, tandis que les dissidents battus restent, eux, suspendus pendant deux ans.

"Nous avons pris des décisions de +dé-suspension+ de deux sénateurs qui avaient été candidats dissidents, qui ont été élus et qui ont adhéré au groupe UMP" au Sénat, a déclaré à la presse le secrétaire général du parti majoritaire à l'issue du bureau politique, l'instance dirigeante de l'UMP.

Ces deux sénateurs sont Jacques Gautier et Pierre Charon, élus respectivement dans les Hauts-de-Seine et à Paris, a-t-il précisé.

"Esprit de rassemblement"

En revanche, l'UMP a "confirmé la suspension pour deux ans des candidats dissidents aux sénatoriales qui ont été, eux, battus", a ajouté M. Copé.

Interrogé sur ce deux poids et deux mesures, le numéro un de l'UMP a indiqué que "l'esprit qui (les) a animés pour la réintégration de ces deux sénateurs élus est l'esprit de rassemblement". "Maintenant, notre famille politique est plus que jamais rassemblée autour du président de la République pour les mois qui viennent".

Cas Vestri

Jean-François Copé a par ailleurs annoncé que le bureau politique se pencherait la semaine prochaine, en présence du responsable de la commission d'investiture de l'UMP, Jean-Claude Gaudin, sur le cas du sénateur René Vestri, mis en examen en avril 2010 pour blanchiment et trafic d'influence et entré en dissidence de l'UMP aux dernières cantonales.

Mercredi matin, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a longuement évoqué le sujet en bureau politique, rappelant que les instances départementales du parti réclamaient l'exclusion de René Vestri. M. Estrosi met régulièrement en garde l'UMP sur le risque que l'affaire Vestri devienne aussi encombrante pour le parti majoritaire que l'affaire Guérini pour le PS.

René Vestri, sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, a été condamné en octobre par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à cinq mois de prison avec sursis dans un dossier de détournement de subventions européennes et de travail dissimulé. Il a a également écopé d'une amende de 3.000 euros.