Affaire Bettencourt en direct: Péchenard et Squarcini formellement convoqués par la juge

B.D. avec Reuters
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S'agissant de l'hypothèse d'un éventuel financement politique illégal, Philippe Courroye assure que "l'enquête est partie d'un témoignage, celui de Claire Thibout, ancienne comptable de Mme Bettencourt (...) Il n'y a qu'un seul témoignage. Or, en principe de droit, preuve unique, preuve nulle", a indiqué Philippe Courroye.
S'agissant de l'hypothèse d'un éventuel financement politique illégal, Philippe Courroye assure que "l'enquête est partie d'un témoignage, celui de Claire Thibout, ancienne comptable de Mme Bettencourt (...) Il n'y a qu'un seul témoignage. Or, en principe de droit, preuve unique, preuve nulle", a indiqué Philippe Courroye. — Fred Dufour AFP/Archives
Claire Thibout, l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, évoque à nouveau ce mercredi dans Libération la remise en janvier 2007 d'une enveloppe de 50.000 euros d'argent liquide à destination de l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth. Des propos à même d'alimenter les spéculations sur le financement par l'héritière de L'Oréal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, financement qui fait l'objet d'une instruction judiciaire.

«Je n'ai jamais assisté à une remise d'espèces, sauf à celle de  50.000 euros que madame Bettencourt a remise à monsieur de Maistre suite  à la demande qu'il m'avait faite pour Eric Woerth», déclare Claire  Thibout.  Eric Woerth était alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.  L'ancienne comptable précise avoir «régulièrement» remis des espèces  à monsieur Bettencourt pendant «toute la durée» de son emploi chez le  couple, de 1995 à 2008.

«Il est clair que certains venaient aussi pour  ça»

Claire Thibout confirme aussi les «visites fréquentes» de  personnalités politiques de droite dans l'hôtel particulier des  Bettencourt à Neuilly.  Elle cite notamment Nicolas Sarkozy, son ancienne épouse Cécilia et Eric Woerth. «Je ne dis pas que tous venaient pour ça (des remises d'enveloppes  en liquide, ndlr), mais il est clair que certains venaient aussi pour  ça», ajoute-t-elle.

Quant aux révélations de la juge Isabelle Prévost-Desprez dans son livre Sarko m'a tuer, où la magistrate dit  avoir eu vent de versements d'argent de Liliane Bettencourt à Nicolas  Sarkozy avant l'élection de celui-ci à la présidence de la République en  2007, Claire Thibout les juge  crédibles. «Je ne suis pas au courant de cet épisode, mais cela me paraît crédible», dit-elle.