Copé lance Génération France à Paris, endossant le rôle du docteur de la droite
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a endossé mercredi soir à Paris la blouse de médecin de la droite parisienne en y lançant une antenne de son club Génération France, laboratoire d'idées pour reconquérir la capitale en 2014.
"Quand vous avez le dos bloqué, vous avez deux solutions: tout faire en même temps et on bloque encore plus, ou bien y aller vertèbre par vertèbre. Et la première vertèbre, c'est remettre des Parisiens et des Parisiennes ensemble pour parler de Paris", a déclaré M. Copé.
Evoquant des "querelles légitimes d'ambition", M. Copé a souhaité que ce premier débat soit "un point de départ".
"Je vous demande de jouer le jeu. Chez le médecin, il faut arriver détendu, si vous arrivez crispé, ça ne va pas marcher", a-t-il lancé aux élus présents, dont les rivalités déchirent la droite parisienne.
"On essaie d'être constructif, on ne va pas passer notre temps à perdre Paris", a déclaré Rachida Dati à l'AFP, à son arrivée.
Proche de M. Copé, elle brigue la mairie de Paris en 2014 et une investiture pour les prochaines législatives pour asseoir son implantation encore récente (municipales de 2008) dans la capitale où elle pourrait se heurter à la concurrence de François Fillon qui, lui, ne s'est pas officiellement déclaré.
La ministre Chantal Jouanno était également là. Elle voudrait constituer un ticket avec M. Fillon pour la mairie et à cet effet a obtenu la tête de liste aux prochaines sénatoriales en septembre.
Philippe Goujon, fervent supporter d'une candidature de Fillon en 2014, avait fait le déplacement comme président de la puissante fédération UMP de Paris (20.000 adhérents), avec une "volonté de rassemblement et d'unité", reconnaissant que cette unité est "un chemin escarpé".
Claude Goasguen, député du XVIe et proche de M. Copé qui l'a chargé d'animer cette antenne parisienne de son club, a égratigné au passage M. Goujon: "C'est l'institution qui nous manquait pour avoir du débat, qui n'était pas possible au sein de la fédération".
Autre participant notable, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon, qui menace de présenter une liste dissidente aux sénatoriales contre Mme Jouanno.
Pierre Lellouche, député du VIIIe, a remercié le "médecin" Copé qui nous "a tous réunis, ce qui est un exploit vu le blocage de dos" des élus de droite parisiens, un mal qu'il fait remonter à "1995 et le départ de Jacques Chirac" de la mairie de Paris.
Chantal Jouanno a aussi exprimé le souhait de briguer l'investiture aux législatives de 2012 dans le XIIe arrondissement de l'est parisien stratégique pour la reconquête. Elle a fixé comme objectif de "gagner des arrondissements plus à l'est", plus populaires et traditionnellement acquis à la gauche.