Frédéric Mitterrand juge «un peu limite» ceux qui se posent en héritiers de son oncle

POLITIQUE Le ministre de la Culture revient sur les 15 ans de la mort de François Mitterrand...

© 2011 AFP
— 
J.NAEGELEN / REUTERS

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a jugé dimanche sur Canal+ «un peu limite» ceux qui se posent en héritiers de son oncle François Mitterrand, déclarant pour sa part ne pas vouloir «prendre une part d'héritage».

Absence à Jarnac

Expliquant les raisons de son absence à Jarnac, Frédéric Mitterrand a déclaré qu'il voulait un «jour de recueillement», alors que c'était en fait «un jour très politique» et qu'il n'avait de ce fait pas à y prendre part.

«Je trouve vraiment limite qu'on profite de cet instant pour dire: je suis l'héritier, c'est moi qui doit prendre la suite», a-t-il estimé.

«Je ne veux pas être instrumentalisé et je ne veux pas instrumentaliser (...) Je ne veux pas prendre un part d'héritage», a-t-il ajouté, parlant d'une relation «très, très forte» et «d'ordre privée» avec son oncle.

Désaccord avec Mazarine

Par ailleurs, le ministre de la Culture a jugé que la fille de François Mitterrand, Mazarine Pingeot, «se trompait" quand elle évoquait un «erreur» de ce dernier pendant la Guerre d'Algérie.

Dans un entretien au Parisien, Mme Pingeot, dont le père avait été garde des Sceaux de février 1956 au 13 juin 1957, dans le gouvernement de Guy Mollet, déclare: «ne pas avoir grâcié certains condamnés à mort, je pense qu'il s'en est voulu toute sa vie. Oui, c'est sans doute une erreur».

«Mazarine réagit comme une jeune femme d'aujourd'hui qui ne se replonge pas dans la période hallucinante de violence que fut la période de la Guerre d'Algérie. (...) Quand Mazarine réagit comme cela je pense qu'elle se trompe», a déclaré Frédéric Mitterrand.

Tunisie

Réagissant aux troubles en Tunisie, le ministre de la Culture a d'autre part jugé «tout à fait exagéré» l'opinion exprimée par certains observateurs selon laquelle le pays serait une "dictature univoque".

«En Tunisie, la condition des femmes est tout à fait remarquable. Il y a une opposition politique mais qui ne s'exprime pas comme elle pourrait s'exprimer en Europe. Mais dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré», a-t-il dit.