Les Français souhaitent que Nicolas Sarkozy fasse une pause dans les réformes

SONDAGES Et désapprouvent sa fermeté sur les retraites...

C. F. avec AFP
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Si la majorité concède des erreurs de pédagogie sur la réforme des retraites, elle reste unie derrière Nicolas Sarkozy.
Si la majorité concède des erreurs de pédagogie sur la réforme des retraites, elle reste unie derrière Nicolas Sarkozy. — FACELLY / SIPA

 L’opinion juge sévèrement le chef de l’Etat. Une nette majorité de Français (62%) souhaitent que Nicolas Sarkozy fasse une pause dans la conduite de ses réformes l'année prochaine, selon un sondage BVA pour Absoluce, Les Echos et France-Info rendu public ce mercredi. Le Président avait, au contraire, indiqué mercredi dernier qu’il réformerait «jusqu'à la dernière minute» de son mandat.

Les Français ne l’encouragent donc pas à le faire et sont toujours plus des deux-tiers (68%, - 3 points par rapport à septembre) à juger que la politique économique du gouvernement est mauvaise, 31% (+ 5 points) étant d'un avis inverse.

Sa cote de popularité au plus bas

La cote de popularité du chef de l’Etat reste au plus bas. Selon le baromètre BVA-Orange-L'Express-France Inter, publié mardi, Nicolas Sarkozy recueille 69% de mauvaises opinions, soit cinq points de plus que le record déjà atteint en septembre, et ne totalise que 30% de bonnes opinions (- 2 points), un autre record à la baisse depuis mai 2007.

Par ailleurs, la fermeté de Nicolas Sarkozy face aux grèves et aux manifestations contre le projet de loi sur les retraites est désapprouvée par 65% des Français, selon un sondage Viavoice pour Libération paru ce mercredi.

Près de 80% des personnes interrogées se disent ainsi favorables à une reprise des négociations avec les syndicats, quand 61% souhaitent une modification partielle du projet, 60% une modification profonde, 43% un retrait complet, et 36% une suspension du projet. Seuls 30% des sondés veulent un maintien du projet en l'état.

Le blocage des raffineries désapprouvé

Une majorité de Français soutient donc toujours la mobilisation. Les deux-tiers (67%) approuvent les grèves et manifestations. En revanche, les opinions sur les mobilisations des élèves et des étudiants sont plus partagées: 51% les approuvent, 47% les désapprouvent. Idem pour les grèves dans les transports en commun: 50% les approuvent, 48% les désapprouvent.

Quant au blocage des raffineries, il ne recueille que 42% d'approbation, 54% des Français étant contre.