Fin du bouclier fiscal et de l'ISF: Ce sera pour juin 2011
Alors que la rue gronde contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, Nicolas Sarkozy semble déjà passé à autre chose. Lors d'un déjeuner à l'Elysée avec une vingtaine de députés UMP, le chef de l'Etat n'a pas évoqué la mobilisation - d'ailleurs il n'a pas prévu de réagir de la journée - mais il a évoqué la grande réforme fiscale du patrimoine chère à certains députés UMP, qu'il annonce pour juin 2011, selon des propos rapportés par des élus.
Nicolas Sarkozy envisage de mettre en place cette réforme dans une loi de finances rectificative en juin 2011, selon plusieurs des députés de la majorité.
Offensive des députés UMP
La semaine dernière, l'Elysée avait dû faire face à une attaque d'une centaine de députés UMP qui soutenaient un amendement visant à supprimer l'ISF et le bouclier fiscal lors de la loi de finances 2011 discutée à partir de lundi à l'Assemblée. Le chef de l'Etat souhaitait donc les convaincre de ne pas défendre cet amendement. Et pour cela, selon Les Echos, le chef de l'Etat a annoncé qu'un groupe de travail composée d'élus de la majorité serait créé pour élaborer la réforme début 2011. Sans pour autant amputer les recettes de l'Etat.
L'offensive des députés avait déjà été jugulée par le patron des députés de la majorité, qui avait estimé que le sujet était trop complexe pour être réglé par un amendement discuté sans débat préalable, d'autant plus que le bouclier fiscal est l'un des symboles de la politique de Nicolas Sarkozy.
Extraire le symbole du débat
Pour ne pas perdre la face sur ce dossier symbolique mais extrêmement impopulaire dans l'opinion, et alors que tout le monde dans la majorité s'accorde à dire que le bouclier fiscal n'a pas eu l'efficacité espérée, les cadres de l'UMP ont déplacé le débat: le problème n'est pas le bouclier fiscal, mais l'ISF. En fait, toute la fiscalité du patrimoine est à revoir, expliquait-on vendredi dernier à 20minutes.fr.
La réforme annoncée sera donc discutée après que le Commission des Finances aura rendu son rapport, attendu en mars, sur les convergences fiscales entre la France et l'Allemagne, demandé par Nicolas Sarkozy.