Elections européennes : Ségolène Royal annonce son intention de conduire une liste « d’union » de gauche avec LFI
Fusion « Il s’agit de lancer une dynamique d’union », a déclaré l’ancienne candidate à la présidentielle
Les Verts et les communistes ont déjà désigné leurs têtes de liste pour les prochaines élections européennes. Pas de quoi arrêter Ségolène Royal. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle a annoncé ce vendredi son intention de conduire une liste « d’union » de gauche avec LFI pour ce scrutin européen.
« Il s’agit de lancer une dynamique d’union », a déclaré Ségolène Royal devant la presse, en marge des universités d’été de La France Insoumise. Pourrait-elle conduire elle-même cette liste ? « C’est l’idée », a-t-elle répondu. « Je pars dans une dynamique de convergence », avec notamment LFI et les jeunes socialistes, qui se sont prononcés en faveur d’une liste commune aux élections européennes, a notamment déclaré Ségolène Royal.
Une cause « plus grande que nous »
« On a besoin d’un ordre juste en Europe (…) On va leur montrer qu’il y a une alternative », a-t-elle encore dit devant la presse, se défendant de tout « retour en arrière ». « La cause que nous défendons est plus grande que nous », a-t-elle asséné.
Sauf qu’après les écologistes et les communistes, qui ont déjà désigné leurs têtes de listes respectives pour les européennes de juin, les socialistes s’apprêtent à leur tour à partir en solitaires. Le patron du PS Olivier Faure a ainsi indiqué vendredi qu’il ne voyait pas « ce qui permettrait d’espérer une liste unique ». « Si la gauche n’est pas unie aux prochaines européennes (…) elle disparaîtra, elle aura tellement déçu dans sa division », avait estimé un peu plus tôt l’ancienne ministre socialiste, lors d’un débat avec le dirigeant de LFI, Manuel Bompard.
« La colère a besoin de s’exprimer »
Cet échange avec Manuel Bompard a été l’occasion pour Ségolène Royal de se faire chaleureusement applaudir plusieurs fois par les militants insoumis, notamment lorsqu’elle a salué l’opposition de la Nupes à la réforme des retraites en début d’année. « La colère a besoin de s’exprimer, de faire du bruit », a-t-elle notamment déclaré.
Lors de sa journée avec les Insoumis dans la Drôme, Ségolène Royal a également échangé avec Jean-Luc Mélenchon, qu’elle avait soutenu l’année dernière lors de l’élection présidentielle.