Interview d’Emmanuel Macron : Le président confirme deux milliards de baisses d’impôts pour les classes moyennes…
INTERVIEW Revivez avec nous l’intervention du président de la République dans les journaux de 13 heures de TF1 et France 2
L’ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a donné une interview à TF1 et France 2 dans leurs journaux de 13 heures, ce lundi. Elle a eu lieu depuis la Nouvelle-Calédonie, où il est en visite.
- Cette interview arrive une semaine après la confirmation d’Élisabeth Borne comme Première ministre et quelques jours après un remaniement « technique » du gouvernement.
- C'était aussi la première fois que le président s’exprime directement auprès des Françaises et des Français après la fin des « 100 jours » qu’il avait lancé après la réforme des retraites, et après les révoltes en banlieue, fin juin.
A VOIR
A LIRE AUSSI
La patronne d’EELV, Marine Tondelier, regrette que le président n’ait pas clairement condamné les propos du directeur général de la Police nationale.
Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, et président du parti.
Ici le député du Gard du Rassemblement National, Nicolas Meizonnet.
Ici Jean-Marc Zulesi (RE, Bouches-du-Rhône).
Le président de la commission des lois, Sacha Houlié, de l’aile gauche, insiste sur la limitation générale des incarcérations provisoires.
« Le cap du pays, c’est l’indépendance et la justice », conclut Macron.
Macron a « bon espoir » que « les oppositions républicaines » « nous aident à bâtir un texte ».
« Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives », mais qui ?
Emmanuel Macron assure que les cinq dernières années la France est allée deux fois plus vite pour la réduction des émissions de CO2 que les cinq années précédentes. Il veut aller encore deux fois plus vite dans les cinq prochaines années. Il oublie de rappeler dans les cinq dernières années il y a… trois confinements généraux de la population.
« Je confirme cette décision, elle est travaillée par le gouvernement. Elle sera inscrite dans la loi pluriannuelle des dépenses publiques » Le calendrier viendra bientôt.
Macron parle de « décision proportionnée » que la fin du bouclier tarifaire. « Des hausses sont passées. Pourquoi ? Parce que l’augmentation des prix de l’énergie et une taxe de l’extérieur, due à beaucoup de phénomènes géopolitiques et des dérèglements de marché. Nous avons dépensé 40 milliards d’euros, mais c’est le contribuable qui paie ce que le consommateur ne paye pas. »
« Nul en République n’est au-dessus de la loi. » C’est pour ça que la police et la gendarmerie ont toute légitimité »
« Je ne vais pas commenter les propos du directeur général. En tant que garant des institutions, c’est une décision qui a été prise par un magistrat. (…) Mais je vais quand même aussi dire que nos policiers et nos gendarmes ont été présents pendant ces nuits, pendant un déversement de violence inédite. (…) Tout le monde doit respecter la loi mais je ne voudrais pas qu’on se trompe de débat. »
Emmanuel Macron reparle de l’influence des réseaux sociaux dans les révoltes de la fin du mois de juin.
Le président veut ouvrir le « chantier de l’autorité parentale », « on doit responsabilisé certaines familles » et on doit « réinvestir sur notre jeunesse pour lui redonner un cadre ».
« C’est le retour à l’ordre qui a prévalu », dit le président qui se félicite que les « émeutes » se soient terminées au bout de quatre jours, « sans prendre des mesures restrictives de la liberté ».
« Nous continuons de recruter », assure le président. Il parle du chantier de la formation des enseignants et de la hausse de leurs rémunérations. « Tous seront mieux payés, et ceux qui veulent en faire davantage (…) auront une rémunération encore accrue. » Emmanuel Macron parle d’un mécanisme pour la rentrée qui permettra de ne plus « perdre » d’heure d’absences de profs.
Emmanuel Macron reconnaît aussi qu’il n’y a pas eu d’élargissement de la majorité, mais assure qu’il n’y a pas de majorité alternative. « Nous avons fait voter plus de textes qu’il y a cinq ans au même moment. Les résultats sont là et on avance. »
« On a lancé ce pacte enseignant, qui va permettre d’avoir des remplacements sécurisés pour la rentrée, et qui paiera mieux nos enseignants, pour une école qui fonctionne mieux. » Il parle aussi de la santé, très brièvement.
« On nous avait dit que le pays serait bloqué ! », insiste-t-il.
« C’est le choix de la confiance, de la continuité et de l’efficacité », dit Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron défend la présence de la France en « indo-pacifique », explique que son rôle est d’être auprès des Néo-Calédoniens, « une des projections de la France », qui ont choisi la France lors de trois référendums successifs.
Le compte Twitter (ou X ? On sait plus) a publié cette photo du gouvernement tout à l’heure. Notez qu’il manque celles et ceux en déplacement avec le président : Philippe Vigier, Catherine Colonna, Sonia Backès et surtout Gérald Darmanin, qui a fait campagne pour prendre sa place.
Sachez que cette interview aura été enregistrée quelques minutes avant sa diffusion, dans les conditions du direct.
Le président de la République s’est déjà exprimé : c’était vendredi face à ses ministres à l’Elysée en préambule du conseil. En voici le résumé par mes collègues du service vidéo :
Après le Conseil des ministres de vendredi, le gouvernement est actuellement réuni autour de la Première ministre, Élisabeth Borne, à Matignon.
Emmanuel Macron va sans doute rebondir sur la confirmation d’Élisabeth Borne et les ajustements donnés au gouvernement la semaine dernière. Et donc sur le sens et le bilan qu’il donne aux « 100 jours » qu’il s’était donnés pour relancer son mandat après les retraites. Il en a déjà parlé lors de son adresse au gouvernement, vendredi, lors du dernier Conseil des ministres. Il est aussi attendu sur sa réponse aux révoltes en banlieue, sur lesquelles il ne s’est presque pas exprimé sur les solutions à donner.
Depuis la Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron sera sans doute interrogé sur la situation politique de l’archipel, dans l’impasse institutionnelle, depuis la victoire du non au troisième et théoriquement dernier référendum d’autodétermination prévu dans les accords de Nouméa. Enfin, peut-être le chef de l’Etat s’exprimera-t-il sur les polémiques autour de la police, après les déclarations du directeur général de la Police national et du préfet de police de Paris.
Emmanuel Macron est actuellement en visite en Nouvelle-Calédonie, c’est de là-bas qu’il donnera son interview. Mais les deux journalistes de TF1, Jacques Legros, et de France 2, Nathanaël de Rincquesen, seront eux bien à Paris. Mieux, ils seront chacun dans les studios de leurs JT de 13 heures respectifs. L’interview qui d’être assez peu vivante.