Saint-Étienne : Le maire porte plainte après une « casserolade » pendant le conseil municipal
PAS CONTENT Mardi soir, des manifestants sont intervenus en plein conseil municipal de Saint-Étienne réclamant la démission de Gaël Perdriau, maire de la commune accusé de chantage à la sextape
« Perdriau démission ! ». Mardi soir, une centaine de manifestants ont brièvement fait irruption dans la salle du conseil municipal de Saint-Étienne, exigeant la démission du maire Gaël Perdriau sur fonds d’accusations de chantage à la sextape, tout en tapant sur des casseroles. Ils ont été repoussés par la police municipale qui a fait notamment fait usage de gaz lacrymogène.
Dès le lendemain, l’élu a porté plainte contre X notamment pour « dégradation de bien public », « outrage à l’encontre du maire et de policiers municipaux » et « violences légères ».
« Ce genre de violence est inacceptable. Il y a eu deux agents municipaux blessés. Le hall de l’Hôtel de ville a été fortement dégradé », a réagi le maire dans un entretien à France Bleu Saint-Etienne. « Ce qui s’est passé hier soir est extrêmement grave car cette violence a été suscitée par des élus », a encore affirmé l’édile ex-LR ajoutant que « le suppléant de la députée Andrée Taurinya [députée LFI de la 2e circonscription de la Loire] faisait partie des personnes qui sont rentrées de force ».
Gaël Perdriau « impatient » que la justice parle
En début de conseil municipal, les principaux opposants de Gaël Perdriau - mis en examen pour « chantage » par vidéo intime sur son ancien adjoint centriste pour le contrôler politiquement - avaient encore vainement tenté de le convaincre de démissionner, de se mettre en retrait ou d’organiser un référendum local sur la poursuite de son mandat.
L’intéressé a répondu être « pleinement concentré sur [son] mandat », et « impatient que la justice parle », tandis que, comme à chaque conseil municipal depuis septembre dernier, un collectif réuni sous la bannière du « Comité Défaite » organisait des animations sur le parvis de l’Hôtel de ville.
Au lendemain de sa mise en examen, le 6 avril dernier, le premier magistrat stéphanois avait affirmé qu’il apporterait « la preuve de [son] innocence ». S’il reste arrimé à son siège de maire, Gaël Perdriau s’est mis « en retrait » de ses fonctions à la tête de la métropole. Jeudi dernier, le conseil métropolitain en a pris acte et voté à 69 % une délibération diminuant de moitié son indemnité de président de Saint-Etienne Métropole.
Outre l’élu de 50 ans, son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui avait confessé un « barbouzage de mœurs » à Mediapart, fin août 2022, ont eux aussi été mis en examen.