Réforme des retraites : Les députés votent en commission contre une abrogation de la retraite à 64 ans

retoqué Le texte, porté par le groupe indépendant Liot et dont l’examen se poursuit, n’est pas enterré pour autant

20 Minutes avec AFP
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La séance de questions au gouvernement le 30 mai 2023.
La séance de questions au gouvernement le 30 mai 2023. — ISA HARSIN/SIPA

Nouveau rebondissement législatif concernant les retraites. Les députés ont supprimé mercredi en commission l’article clef d’une proposition de loi abrogeant le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. il s’agit d’une victoire d’étape pour le camp présidentiel avant l’examen du texte le 8 juin dans l’hémicycle de l’Assemblée. Des amendements de suppression de cet article 1er ont été adoptés par 38 voix contre 34. Mais le texte, porté par le groupe indépendant Liot et dont l’examen se poursuit, n’est pas enterré pour autant.

Ce premier scrutin a été remporté mercredi de justesse en commission des Affaires sociales grâce notamment aux voix du groupe LR qui se sont additionnées à celles de la majorité - seulement deux députés de droite sur huit ont joint leurs voix à celles des autres oppositions pour défendre l’abrogation des 64 ans.

Plus d’un millier d’amendements

« Je suis atterrée, ça veut dire qu’on ne va pas voter sur ce texte. Honte aux LR sur ce coup-là, ils ne font que trahir leurs électeurs », a réagi la députée RN Laure Lavalette.


La gauche, LFI en pointe, a contre-attaqué en déposant plus d’un millier d’amendements sur l’article suivant de la proposition de loi, dans l’espoir d’empêcher les débats d’aller à leur terme. « Si on n’a pas le temps de discuter de l’ensemble du texte il reviendra en l’état initial en séance, il peut y avoir un intérêt à faire ça », a expliqué le député LFI Alexis Corbière.

La gauche dénonce des « magouilles »

Mais un peu plus tard, les députés de la coalition de gauche Nupes ont claqué la porte mercredi de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, accusant le camp présidentiel de « magouilles » pour empêcher le vote, le 8 juin dans l’hémicycle, de la proposition d’abrogation de la retraite à 64 ans.

« Ils utilisent toutes les manœuvres », s’est indignée la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot, après que la présidente de la commission Fadila Khattabi (Renaissance) a écarté des milliers d’amendements déposés par la gauche.