Quatre députées, dont Barbara Pompili, prennent leurs distances avec la majorité présidentielle

Distance Quatre députées du parti En Commun sont devenues jeudi de simples « apparentées » au groupe Renaissance à l’Assemblée

20 Minutes avec AFP
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Barbara Pompili à Wattrelos, le 20 février 2017.
Barbara Pompili à Wattrelos, le 20 février 2017. — M.Libert / 20 Minutes

C’est une « clarification » qui leur donne plus de « latitude ». A l’aile gauche de la majorité présidentielle, quatre députées du parti En Commun emmenées par Barbara Pompili sont devenues jeudi de simples « apparentées » au groupe Renaissance à l’Assemblée. « On ne nous appellera plus "Renaissance" et cela nous donne plus de latitude pour exprimer nos nuances », a expliqué Mireille Clapot, dont le changement de situation figure au Journal officiel, aux côtés de ceux de Barbara Pompili, Cécile Rilhac et Stella Dupont.

Evoquant aussi une « logique de clarification », Stella Dupont a insisté sur le fait qu’avec ses collègues, elle restait « membre de la majorité ». « Cela ne change rien à leur participation à la vie du groupe, ni même aux responsabilités qui peuvent être les leurs », a réagi le groupe Renaissance, soulignant qu’il est « normal » qu’elles soient apparentées. En effet, « En Commun n’a pas fusionné au sein du parti politique Renaissance », contrairement à LREM, Territoires de Progrès ou encore Agir, a-t-on ajouté.

Abstention sur la réforme des retraites

En Commun affirme porter un « projet politique de transformation écologique, sociale, démocratique et solidaire ». La décision de passer « apparentées » a été prise en début d’année, et concrétisée à dessein après les débats sur la réforme des retraites, a précisé Stella Dupont. L’officialisation ce jeudi, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur les retraites, est « un hasard du calendrier », a appuyé Cécile Rilhac.

Les quatre députées avaient fait entendre leurs doutes sur la réforme des retraites. L’ancienne ministre Barbara Pompili avait prévu de s’abstenir sur le texte gouvernemental finalement adopté via l’arme du 49.3.

Une pétition en soutien à la Ligue des droits de l’Homme

Barbara Pompili a signé récemment la pétition lancée par L’Humanité en soutien à la Ligue des droits de l’Homme (LDH), cible de critiques du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Première ministre Élisabeth Borne.


Le député écologiste Benjamin Lucas a réagi jeudi sur Twitter : « Barbara Pompili et ses collègues semblent percevoir qu’il n’y a plus rien à gagner avec Emmanuel Macron. Lucide », selon lui. Le groupe Renaissance à l’Assemblée compte 170 députés, dont désormais 9 apparentés - des élus du Parti radical en sont aussi.