Les écologistes disent non à un rendez-vous avec Élisabeth Borne sur l’après-retraite
Réforme des retraites Marine Tondelier devrait rencontrer la Première ministre mardi prochain pour parler des violences policières
Quand ça ne veut pas… Ce samedi, les écologistes ont annoncé décliner la proposition de rendez-vous avec Elisabeth Borne pour évoquer l’après-réforme des retraites, jugeant qu’il faut « apaiser » le pays par le retrait ou a minima la suspension du projet, rejoignant le boycott de La France insoumise et du Parti communiste français.
La cheffe du parti EELV, Marine Tondelier, ainsi que les patrons des groupes écolos à l’Assemblée et au Sénat, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard, refusent de « participer à l’exercice de communication » de la Première ministre, chargée par Emmanuel Macron de bâtir un programme de gouvernement et un programme législatif.
« Hors sol et déconnecté »
Élisabeth Borne a convié à partir de la semaine prochaine les groupes parlementaires et partis dans le but « d’apaiser le pays » et « dialoguer avec tous les acteurs sur la méthode ». Mais vouloir ainsi « tourner la page » semble « hors sol et déconnecté de l’état de nerfs » des Français, estime Marine Tondelier, selon qui « le pays n’y est pas prêt et nous non plus ».
« Il faut faire les choses dans le bon ordre », considère aussi Guillaume Gontard, rappelant la rencontre fixée mercredi entre l’intersyndicale et la cheffe du gouvernement, puis la décision le 14 avril du Conseil constitutionnel sur la réforme et la demande de référendum d’initiative partagée (RIP).
Cyrielle Chatelain rappelle les « concertations » déjà menées par la Première ministre depuis l’été dernier : il s’est agi à chaque fois de « mettre en scène le dialogue sans jamais écouter et bouger ». « La nouvelle méthode doit s’incarner » dans les faits. Au sein de l’alliance de gauche Nupes, seuls les socialistes n’ont pas encore fait connaître leur position sur ce nouveau cycle de rendez-vous à Matignon.
Un cortège républicain mardi devant l’Elysée
Les parlementaires communistes sont par ailleurs à l’initiative d’un « cortège républicain » mardi matin, de l’Assemblée à l’Elysée, pour demander au président le retrait de la réforme. Les écologistes ne devraient pas s’y joindre, ne voulant pas « s’en remettre à un seul homme », mais plutôt s’appuyer sur « les institutions ».
Ils ont en revanche obtenu un rendez-vous dans un autre cadre avec la Première ministre « pour parler du maintien de l’ordre, du climat de violence à l’égard des militants écologistes et du nécessaire apaisement ». Ce rendez-vous aura lieu mardi, a précisé l’entourage de Marine Tondelier.