Grève du 7 mars : Jean-Luc Mélenchon propose la dissolution ou le référendum contre le blocage du pays

solutions Alors que la journée de mobilisation s’annonce très suivie, une nouvelle réunion de l’intersyndicale est prévue dans la soirée pour décider des suites du mouvement

20 Minutes avec AFP
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Le leader du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon lors d'une réunion de la Nupes.
Le leader du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon lors d'une réunion de la Nupes. — Alain ROBERT/SIPA

Chacun a sa petite idée pour éviter le « blocage du pays » contre la réforme des retraites. A la sixième journée de mobilisaiton ce mardi, Jean-Luc Mélenchon propose deux solutions qui ne plairont sans doute pas à la majorité : un référendum ou la dissolution de l’Assemblée nationale.

Deux Français sur trois sont toujours opposés au projet du gouvernement, selon les sondages. Et les syndicats s’attendent « à plus de 2 millions » de manifestants dans les rues. « Il y a d’un côté sa volonté à lui [Emmanuel Macron], de l’autre côté celle du peuple. A qui doit revenir le dernier mot ? Évidemment au peuple », a déclaré le leader de La France insoumise (LFI) à Marseille, avant le départ de la manifestation.

Mobilisation suivie

« Le moment est venu pour lui de prendre l’initiative démocratique qui correspond à cette situation de blocage », a estimé l’ancien candidat à la présidentielle. « Ou bien une dissolution puisqu’il est évident qu’il y a une différence entre ce que ressent le pays et ce que dit l’Assemblée nationale ou bien, plus simplement, un référendum », a-t-il ajouté, dénonçant dans cette réforme phare du second quinquennat d’Emmanuel Macron, « une sorte de caprice du prince », « une manière inutile, injuste et cruelle de gouverner ».


Alors que la journée de mobilisation s’annonce très suivie avec plus aucun carburant en sortie des raffineries françaises et 80 % des trains annulés, une nouvelle réunion de l’intersyndicale est prévue dans la soirée pour décider des suites du mouvement. Les syndicats ambitionnent de mettre la France « à l’arrêt », jouant leur va-tout face au gouvernement à quelques jours d’une probable adoption du texte au Sénat. La CGT prévoit au total 265 rassemblements. Les renseignements anticipent, selon une source policière, entre 1,1 et 1,4 million de participants, dont 60 à 90.000 à Paris.