Grève du 7 mars : Moins de grévistes à la SNCF et chez les enseignants que le 19 janvier

Manifs La mobilisation est en retrait chez les cheminots et les enseignants

20 Minutes avec AFP
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Des manifestants en Isère ce mardi.
Des manifestants en Isère ce mardi. — ROMAIN DOUCELIN / SIPA/SIPA

Alors que les leaders syndicaux appelaient à mettre la France à l’arrêt, les taux de grévistes étaient ce mardi inférieurs à ceux du 19 janvier chez les enseignants et les cheminots. Un tiers des enseignants étaient en grève mardi selon le ministère, contre 42,35 % dans le primaire et 34,66 % dans le secondaire le 19 janvier.

A la SNCF, le taux de grévistes atteignait 39 % à midi selon une source syndicale à l’AFP. Moins que le 19 janvier (46,3 %), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 80 % des TGV Inoui et Ouigo étaient cependant annulés, ainsi que presque tous les Intercités.


A Paris, sur le réseau RATP, le trafic était normal sur les deux lignes automatisées mais fortement perturbé, voire à l’arrêt, sur la plupart des autres lignes. La SNCF et la RATP en Ile-de-France ont déjà annoncé que le trafic serait encore très perturbé mercredi, tous les syndicats ayant appelé à des grèves reconductibles.

De nombreux points de blocage

Sur les routes, des actions de blocages, barrages filtrants et opérations escargot ont commencé tôt mardi matin, autour de Rennes (Ille-et-Vilaine), Perpignan (Pyrénées-Orientales), Miramas (Bouches-du-Rhône), Poitiers (Vienne) ou La Rochelle (Charente-Maritime). Plusieurs commerces ont été endommagés à Rennes.



La circulation fluviale sur le Rhin était également à l’arrêt en raison des blocages de plusieurs écluses. Dans les aéroports, Air France prévoit d’assurer près de huit vols sur dix, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans exclure « des retards et des annulations de dernière minute ». Transavia a annulé 30 % de ses vols, soit 48 sur la journée.

Des barrages ont aussi été érigés dans plusieurs zones industrielles et portuaires, à Lesquin, près de Lille, à Boulogne-sur-Mer, à Valenciennes ou à Amiens, bloquant les camions ou les laissant passer au compte-gouttes. Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de « toutes les raffineries » de France, a affirmé le syndicat CGT-Chimie.

Des milliers de tonnes d’ordures non ramassées

EDF a annoncé mardi midi une perte de puissance disponible de 5.300 mégawatts (MW) sur les barrages, et de 9.900 MW sur l’ensemble du parc nucléaire, un niveau très élevé. Ces baisses de production n’ont pas occasionné de coupures à ce stade, a précisé mardi matin la CGT-Energie, mais des grévistes ont procédé à des coupures sauvages auprès de 4.000 clients d’Enedis dans la zone de Boulogne-sur-Mer.

A noter qu’à Paris, les trois incinérateurs de déchets étaient aussi inopérants mardi. La collecte des ordures était bloquée dans les dix arrondissements sous régie municipale. « Plusieurs milliers de tonnes d’ordures ménagères » n’ont pas été collectées, ont indiqué deux syndicalistes de la CGT du secteur.