Réforme des retraites : Gaziers et électriciens démarrent leur grève reconductible

Le courant passe mal Plusieurs centrales sont concernées par des baisses de production d’électricité

20 Minutes avec AFP
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La centrale EDF de Civaux, dans la Vienne.
La centrale EDF de Civaux, dans la Vienne. — GILE MICHEL

De l’eau dans le gaz. La grève reconductible dans l’énergie a débuté ce vendredi après-midi avec des baisses de production d’électricité dans plusieurs centrales nucléaires. Une action que la CGT justifie par le « débat qui s’ouvre au Sénat » sur l’article 1 concernant la suppression des régimes spéciaux de retraite, dont celui des électriciens et gaziers.

Les centrales de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère) étaient touchées par des baisses équivalant au total à un peu plus de 1.000 MW selon le site Internet d’EDF, soit la puissance d’un réacteur nucléaire. Selon la CGT, le mouvement « a vocation à s’étendre ».

« On vient d’appeler à généraliser, y compris dans l’hydraulique. Ça va s’organiser aujourd’hui, ce soir et demain samedi », a indiqué à l’AFP Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie. Ces baisses de production, très encadrées par le gestionnaire du réseau de lignes à haute et très haute tension RTE, n’entraînent généralement pas de coupures pour les clients.



« A minima jusqu’au 7 mars »

Ce mouvement devait au départ démarrer lundi soir, en vue de mettre « la France à l’arrêt » mardi. Mais l’examen par le Sénat, attendu dès vendredi soir, voire samedi, de l’article 1 du projet de réforme de retraites a mis le feu aux poudres. Le secteur craint de voir disparaître son régime spécial et, à terme, son statut protecteur notamment destiné à compenser les contraintes horaires du métier.

Le mouvement durera « a minima jusqu’au 7 et a maxima jusqu’à la gagne », a déclaré Sébastien Ménesplier. « Si Emmanuel Macron ne veut pas une France à l’arrêt et une semaine noire dans l’énergie, il vaudrait mieux qu’il retire sa réforme », a-t-il conclu.