Bonne fin de nuit!
Réforme des retraites : Fin de l’examen en première lecture à l’Assemblée, sans vote ni débat sur la mesure d’âge… La motion de censure rejetée
Live Suivez avec nous la dernière journée d’examen du projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale
L’ESSENTIEL
- A minuit, où qu’en soient les échanges, s’achèvera l’examen du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. Une motion de censure déposée par le RN, mais qui ne présente aucun risque de faire chuter le gouvernement, sera examinée juste après, en présence de la Première ministre Elisabeth Borne. Le texte partira ensuite au Sénat.
- Il y a « très peu de chances que nous allions jusqu’au bout du texte » ce vendredi, a par ailleurs déploré sur France Info Franck Riester, ministre des Relations avec le Parlement. « On ne sait même pas si on va pouvoir aller jusqu’à l’article 7 » qui prévoit le report de 62 à 64 ans de l’âge légal.
- La Nupes est divisée sur l’opportunité d’aller au vote sur l’article 7, comme l’en pressent les syndicats qui ont organisé jeudi une cinquième journée de mobilisation. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a reconnu sur France 2 « des divergences tactiques » au sein de l’alliance de gauche, mais qui « ne sont pas insurmontables », car « nous sommes tous opposés à cette réforme ».
A VOIR
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La Première ministre a répondu à Marine Le Pen. «La motion de censure a été déposée par un groupe dont le silence a été assourdissant tout au long des débats, et dont les votes ne disent rien d'autre que l'opportunisme de chaque instant», a lancé la Première ministre à l'adresse du RN. Cette motion «intervient par ailleurs après quinze jours d'agitation permanente, de volonté farouche des députés de La France Insoumise d'empêcher l'examen du texte», a-t-elle ajouté, lors de ce débat de censure ayant immédiatement suivi la fin programmée des débats à l'Assemblée en première lecture.
Marine Le Pen a dénoncé, en présentant sa motion de censure contre la réforme des retraites, «un projet de bout en bout mal conçu, mal porté et mal expliqué», ainsi qu'un «déni de démocratie » du gouvernement qui a choisi une procédure d'examen accéléré. La présidente du groupe Rassemblement national a également qualifié d'»inepte tambouille politicienne» le refus annoncé des oppositions de gauche de voter sa motion de censure, et dénoncé le «blocage assumé de la Nupes», lors de ce débat qui a débuté juste après la fin de l'examen en première lecture à l'Assemblée.
Notre Rachel nationale n'est pas encore couchée.
La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a prononcé la fin des débats, contraints dans le temps par la procédure législative choisie par l'exécutif. Le texte est désormais attendu au Sénat, dès le 28 février en commission, puis le 2 mars dans l'hémicycle.
Et l'Assemblée va désormais examiner la motion de censure RN, avec un vote attendu entre 2 et 3 heures de matin.
Scène folle !
Et la Nupes quitte l'Assemblée ! Prise de parole inaudible !
LU-NAIRE
Lunaire.
L’intervention du député de La Rochelle, Olivier Falorni, interrompu par un député de droite malin. Les vrais savent.
« Je ne suis pas convaincu que les débats aient une image mirobolante de notre travail. »
Tandis que LFI demande à nouveau des précisions sur les carrières longues.
13 minutes
« Il vous restait deux heures et demie pour rompre avec le déshonneur. Vous avez méprisé vos alliés, les syndicats, l’Assemblée et les Français. »
Il reste théoriquement 16 minutes.
Je n’ai pas eu le temps de le dire, cela va sans dire.
C’est ce que lance le MoDem Bruno Millienne à la socialiste. Elle a un pull orange. Mais il n’y a pas de sexisme dans l’hémicycle.
Le gouvernement avait la tache plus facile quand LFI a monopolisé la parle pendant quatre heures cet après-midi.
Il parle de « divorce » de la Nupes. « Vous ne vous parlez plus que par tweets interposés ! »
« Nous risquons un véritable sujet d’institutionnalité. La sincérité de nos débats est en cause aujourd’hui. Nous vous demandons de nous dire combien coûte cette mesure. Sans ça il y a une insincérité du débat. Il n’y a rien d’une bataille politique dans tout ça. » Il est applaudi debout par la gauche entière.
Chacun file la métaphore sur le mariage LR/Majorité sur les retraites, mais c’est clairement le meilleur.
Notamment avec questions de la socialiste Valérie Rabault, hyperprécises.
« J’aurai beaucoup de plaisir à répondre toutes vos questions sur les détails quand nous arriverons à l’article 8 et l’article 10. » Il ne répond toujours pas combien coûte l’amendement Pradié.
Et les rappels au règlement continuent.
La députée RN Laure Lavalette demande elle aussi des comptes sur combien coûte l’amendement Pradié (qui fait que personne qui a commencé avant 21 ans ne travaillera plus de 43 ans). Elle pense que le gouvernement joue la montre : « Vous ne pouvez pas attendre une heure et demie que le bip sonne ! »
Éric Woerth (RE, Oise) vient à l’aide d’Olivier Dussopt : « Le ministre a répondu tout à l’heure. Il a été parfaitement clair pour tous ceux qui comprennent le système de retraite français »
Après une séquence défavorable à LFI et tranquille pour le gouvernement cet après-midi, voici les ministres désormais acculés par toutes les oppositions. C’est suffisamment rare pour le signaler. Chaque groupe tente d’enfoncer le clou.
François Ruffin (LFI) et Thomas Ménagé (RN) demandent au gouvernement de répondre à la question d’Aurélien Pradié (LR) sur les carrières longues.
On est surtout sur la question des carrières longues, avec LR qui demande au gouvernement d’être plus clair sur le fait que personne ne fera plus de 43 ans de cotisations quand on a commencé avant 21 ans. Et pour le moment ce n’est toujours pas clair.
On ne parle plus de « raté ».
« Il y a un effort à faire pour passer de LFI à la Nupes », a déclaré la députée Sandrine Rousseau en écho aux critiques des écologistes. « Il va falloir décider d’un acte II de la Nupes. […] On avait un moment dans le débat où le gouvernement était en difficulté, il y a trois jours sur les 1.200 euros » avec « une séquence Nupes assez bonne ».
« On avait l’avantage, on aurait dû tout faire pour aller à l’article 7. On aurait dû à ce moment-là accélérer », a estimé Rousseau, qui est la cheffe de file du groupe écologiste sur ce texte. « On va laisser le débat au Sénat et à la commission mixte paritaire, mais surtout on va laisser le bébé à la rue. Le 7 mars il faut vraiment qu’il y ait une grève générale d’ampleur. »
Louis Boyard répond à notre journaliste sur place à l'Assemblée.
La présidente Yael Braun-Pivet vient d'annoncer la reprise des débats.
Les députés écologistes ont dénoncé vendredi à l’AFP un « raté stratégique de LFI » sur la réforme des retraites, le parti de Jean-Luc Mélenchon ayant freiné l’examen à l’Assemblée de l’article clé sur le report de l’âge légal de départ à 64 ans.
« La Nupes, ça fonctionne quand on travaille de manière concertée », a insisté la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain lors d’un entretien avec l’AFP. « Il y a un effort à faire pour passer de LFI à la Nupes », « il va falloir décider d’un acte II de la Nupes », a réclamé sa collègue Sandrine Rousseau.
A toute à l’heure !
C’est-à-dire par le vote électronique des députés. Ça va être long car on ne vote pas sur chaque amendement mais quand même sur chaque liasse. Aucun suspense, aucun amendement ne sera adopté.
Le député Horizon Jolivet, comme d’autres de la majorité avant lui, défend l’origine du système par répartition, en disant qu’il ne faut pas y ajouter de l’impôt. Le principal argument de la majorité.
La présidente de l’Assemblée rentre dans la mêlée du débat, ce qui n’est pas vraiment son rôle, lors d’un rappel au règlement de Caroline Fiat (LFI, Meurthe-et-Moselle).
Manuel Bompard rappelle que le choix d’avoir une discussion commune entre tous les amendements relève, d’après lui, de l’administration. Il attaque sur le fait que la majorité avait elle fait de l’obstruction du même type lors de la niche parlementaire de LFI en novembre. La présidente de l’Assemblée rentre dans le débat en lui reprochant une mise en cause des administrateurs, la majorité, la droite et l’extrême droite se lèvent pour applaudir les administrateurs.
Il manque pas mal de LR, quelques socialistes.
« Monsieur le ministre, la honte c’est vous, le mensonge c’est vous, l’indignité du débat c’est vous ! », attaque Danielle Simonnet (LFI, Paris). « Vous refusez toujours de répondre », sur qui va toucher les 1.200 euros, sur la potentielle baisse des salaires…
« A vous écoutez on a l’impression que les entreprises et le capital ne participent pas du tout, mais ce n’est pas vrai », dit Prisca Thévenot. « A vos demandes il y a déjà des réponses qui existent. »
« Vous faites souvent référence aux manifestations, on a l’impression de légiférer avec un pistolet sur la tempe. » « Vous avez peur du peuple », répond Chikirou (LFI).
« Vous pervertissez le droit constitutionnel d’amendement. »
Le ministre délégué aux Comptes publics ajoute que si les amendements LFI étaient adoptés, ce sont des « entreprises de vos circonscriptions » qui, en gros, emploient leurs électeurs. « Vous êtes de mauvaise foi », répond Chikirou.
Gabriel Attal estime que c’est une erreur d’inclure la taxation des profits dans le financement des retraites « car le jour où il n’y a plus de profits, il n’y a plus de financement des retraites ».
« Dans aucun conseil régional, aucun conseil départemental, aucun conseil municipal, aucun conseil syndical, aucun conseil de famille un groupe se permet de prendre la parole pendant trois heures cinquante sans laisser aux autres la possibilité de répondre. »
Ma collègue Jeanne Cerin, qui s’occupe des podcasts à 20 Minutes, est venue avec moi à l’Assemblée mardi. Voici le résultat ! Heureusement pour vos oreilles, la journée était plus intéressante.
Nous sommes toujours dans le long tunnel d’amendements identiques de LFI. Depuis deux heures et demie, oui oui. Le gouvernement n’a pas pu encore répondre. Est-ce que ça peut durer comme ça jusqu’à ce soir ? « Pas impossible », répond un député PS. Il faut dire qu’à cette heure, il est bien sûr évident que l’article 7 ne sera même pas approché. On le sait depuis un moment mais là c’est certain.
Ugo Bernalicis a donc pris la parole pour un rappel au règlement au sujet de la fin des débats, ce soir à minuit, et sur les modalités d’une possible suite des débats à l’Assemblée. Est-ce que ce type d’interventions va se multiplier dans la suite de la soirée ?
Lors de la polémique sur le sexisme tout à l’heure, une députée de la majorité, Anne Brugnera (RE) a confirmé que les invectives n’étaient pas du sexisme, c’était juste parce que les femmes « hurlent ». Ouf, pas de sexisme donc.
Visiblement il y a un accord entre présidents et présidentes de groupe pour arrêter les rappels au règlement. Un accord qui a tenu trois secondes avec un rappel au règlement de l’insoumis Ugo Bernalicis.
La séance n’est pas reprise, les journalistes ont étonnamment pu rester en tribune. La présidente est descendue de son perchoir pour discuter avec les présidents et présidentes de groupe présents. Pas longtemps, elle est partie avec Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance. Il faut dire que les esprits se sont bien échauffés sur la question du sexisme et du féminisme en quelques minutes. Pas toujours mais souvent une bonne suspension de séance permet de refroidir les esprits.
C’est le sujet qui a fait dégoupiller tout le monde hier soir, dans un échange lunaire de sexisme. Ici, c’est à nouveau Sophia Chikirou (LFI) qui reproche à ses collègues de ne pas respecter les prises de paroles des femmes. Plusieurs femmes de la majorité trouvent insupportable que prendre pour du sexisme des remarques politiques.
François Ruffin tente quelque chose en parlant d’une étude de l’OFCE qu’il a en main. C’est ce qu’il a distribué il y a quelque temps aux siens, on vous l’a signalé ici. Ruffin explique que l’étude dit que le décalage de l’âge de départ en retraite va peser sur les chiffres du chômage (plus de chômeurs vieux et jeunes) et sur les salaires. Ils pourraient même baisser de 3 % dans les dix ans, dit le député de la Somme. Les ministres ne peuvent pas répondre tout de suite, on continue de suivre.
Il y a de nombreux rappels aux règlements de la part de la majorité mais aussi du RN, qui trouvent indignent de « jeter l’opprobre » sur l’Assemblée nationale. Là, ça fait dix minutes qu’on est dessus et on en est à la « déstabilisation de la République », car ça monte vite ici vous savez. Prise de parole notable, celle de Jean-Louis Bourlanges, député MoDem. Bon, la mise en cause de la droite par la gauche sur la question des conflits d’intérêts économiques, elle est un peu vieille comme la gauche.
L’insoumis Antoine Léaument a mis en doute, dans une formule, la probité des députés de la majorité et de la droite, qui, d’après lui, ne veulent pas taxer les superprofits car ils représenteraient les intérêts du CAC40. Et depuis, le reste de l’hémicycle est en toupie.
Le groupe Horizons (aile droite de la majorité) réclame 43 ans de cotisation maximum pour les carrières longues. C’est un fait nouveau : jusque-là, c’était le cheval de bataille des LR. Vous savez que depuis les annonces d’Élisabeth Borne cette semaine qu’il y a un mic mac pour les carrières longues : certains pourront partir après 43 ans de cotisations, d’autres après 44 ans, rien n’est clair. Horizon fait le choix de se démarquer un brin de la majorité à un moment où la majorité a le beau rôle, surprenant.
Une véritable mitraillette de punchline dans cette métaphore filée, peut être un peu trop filée.
Jean-Luc Mélenchon a décidément bien l’intention d’intervenir dans les débats de l’Assemblée. Il est en tout cas très attentif car il a réussi à entendre un député macroniste hors micro qui lui a reproché d’être un rentier avec son appartement parisien. L’occasion pour le leader LFI d’envoyer aussi un taquet à son allié socialiste… enfin Anne Hidalgo.
Pendant ce tunnel d’amendements LFI, le seul moyen d’entendre un autre groupe, c’est un rappel au règlement, pour rappeler à l’ordre l’un ou l’autre sur la tenue des débats, leur sincérité… Ici c’est le RN Sébastien Chenu qui allume la mèche, provoquant LFI sur le fait qu’ils et elles ne voteront pas la motion de censure du RN, cette nuit. C’est la LFI de Paris Sophia Chikirou, une des voix les plus sonores de la gauche, qui lui a répondu.
« Hier un ministre disait qu’en plantant un député de la Nupes il poussait un impôt, mais quand il pousse un député LR il pousse un macroniste » : Matthias Tavel, député LFI de Loire-Atlantique, lance une des premières punchlines de l’après-midi qui déride un brin la tribune des journalistes.
Aurélien Saintoul, député LFI des Hauts-de-Seine désormais connu pour avoir traité Olivier Dussopt d’assassin, lundi, a désormais sa réputation faite. Un député de droite vient de lui envoyer, alors qu’il prend la parole « pas d’insulte hein ! ».
Cela fait déjà une heure que nous sommes sur à peu de chose près sur les mêmes amendements. Donc le débat n’a pas encore commencé. Ne nous oubliez pas !
Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste, Boris Vallaud, le président du groupe socialiste, et le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sont arrivés en même temps dans l’hémicycle. Et là François Ruffin est en train de distribuer un document aux députés et députées LFI. On est sur le coup, on vous tient au jus.
Ce n’est pas toujours, voire rarement, à partir d’un simple exposé des motifs qu’on trouve l’étincelle qui peut embraser l’Assemblée. Cela part souvent d’un « rappel au règlement », parfois un peu provoquant, parfois un piège, dans lequel tombe ou pas le camp adverse. Cette fois le LFI Antoine Léaument qui critique le comportement de la majorité quand sa collègue Couturier a pris la parole. Une députée d’arrière-banc de la majorité lui a répondu, mais le feu n’a pas pris.
Nous sommes toujours à l’exposé des motifs de toute une série d’amendements identiques de LFI, viennent ensuite les avis de la rapporteure, Stéphanie Rist (Renaissance), du ou des ministres puis le débat et enfin le vote. On passe ensuite à un autre amendement ou une autre série d’amendements.
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, ne laisse personne présider les dernières séances consacrées aux retraites. Mais sa direction des séances a parfois été contestée, comme hier soir par le LFI de Lille, Ugo Bernalicis. Il l’a qualifié « d’agent provocateur » puisque c’est la plupart du temps dans les séances qu’elle préside qu’il y a des incidents. Certains trouvent sa présidence partiale.
L’hémicycle se remplit tranquillement, nous sommes bien entendu toujours des amendements de la France insoumise « après l’article 2 ». C’est-à-dire que les moyens de financement alternatif du régime de retraites. Thématique du moment des amendements LFI : la taxation des rentes, superbénéfices, superprofits…
Pour tout vous dire, je suis dans les tribunes de l’Assemblée nationale, avec les avantages et les défauts que cela comporte. On est sur place MAIS quand la séance est suspendue les journalistes n’ont pas le droit de rester. On ira faire des tours dans la salle des Quatre Colonnes.
C’est parti pour, théoriquement, l’avant-dernière séance de l’Assemblée sur la première lecture de la réforme des retraites, jusqu’à 20 heures. Nous sommes toujours sur les amendements après l’article 2.
En plein débat sur les retraites, une députée Insoumise s’en est prise vendredi dans l’hémicycle à Yaël Braun-Pivet au sujet des actions qu’elle détient dans plusieurs entreprises. Alma Dufour défendait devant l’Assemblée un amendement, rejeté par la majorité, pour taxer les superprofits d’entreprises comme TotalEnergies, au bénéfice des régimes de retraites. « Quand on sait que Madame la présidente de l’Assemblée nationale a omis de déclarer 40.000 euros d’actions chez TotalEnergies, on se pose des questions », a enchaîné l’élue de Seine-Maritime.
« C’est inadmissible ! », s’est exclamée Yaël Braun-Pivet au perchoir. « Il n’y avait aucune omission dans ma déclaration. Je vous remercie de ne pas relayer ça, c’est honteux. »
Les déclarations d’intérêts et d’activités des députés élus en juin dernier ont été publiées mercredi par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Yaël Braun-Pivet a fait une première déclaration fin juillet, et une seconde en octobre complétée avec quelque 40.000 euros au total en actions d’Axa, LVMH ou encore TotalEnergies.
La motion de censure déposée par les députés RN sera débattue après minuit devant l’Assemblée nationale. La conférence des présidents de l’Assemblée a acté cet horaire, qui devrait conduire à un vote sur la motion vers 2h ou 3h du matin, au bout de deux semaines d’échanges épiques sur le très contesté projet du gouvernement sur les retraites. Elisabeth Borne sera présente, a appris l’AFP auprès de son entourage.
Cette motion a été déposée mercredi par la patronne du groupe Rassemblement National Marine Le Pen « afin que les députés opposés » à la réforme des retraites « puissent exprimer leur rejet de ce texte ». Mais elle n’a aucune chance d’être adoptée, la gauche ayant fait savoir qu’elle n’apporterait pas ses voix.
La députée insoumise Clémentine Autain demande à LFI de ne pas « tomber dans la surenchère ou la caricature » alors que les milliers d’amendements et les incidents de séance provoquent la controverse. « Je nous crois plus utiles et performants quand nous sommes forts sur le fond, percutants et rassembleurs sur la forme, que dans l’excès de nos mots ou nos gestes », estime-t-elle dans un entretien à L’Express publié vendredi.
« Nous portons la colère dans l’hémicycle, et il le faut », poursuit Clémentine Autain. Mais « il y a une ligne de crête à tenir : assumer l’aspérité et la passion sans tomber dans la surenchère ou la caricature ». « Certaines images et certaines paroles n’ont pas la même portée quand on porte l’écharpe tricolore de député », ajoute l’élue de Seine-Saint-Denis. Elle fait référence au tweet de Thomas Portes où il pose avec un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt, qui a entraîné son exclusion de l’Assemblée nationale pour 15 jours, et à Aurélien Saintoul qui a taxé le ministre « d’assassin » avant de s’excuser.