Affaire Quatennens : François Ruffin demande « une charte » sur le sort des auteurs de violences

ASSEMBLE Condamné pour des violences conjugales, le député LFI Adrien Quatennens a été chahuté, mardi, lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale

20 Minutes avec AFP
Adrien Quatennens lors de sa prise de parole à l'Assemblée
Adrien Quatennens lors de sa prise de parole à l'Assemblée — Ludovic MARIN

L’affaire Adrien Quatennens n’en finit pas de diviser parmi les Insoumis. Au lendemain de la prise de parole dans l’hémicycle du député exclu temporairement du groupe après une condamnation pour avoir giflé son épouse, son collègue François Ruffin a proposé la mise en forme d’une « charte nationale » commune aux partis politiques, syndicats et entreprises. Celle-ci aurait pour objectif d’établir « comment on procède » en cas de violences sexuelles et sexistes en son sein, que la justice soit passée ou pas.



« Je vois le point de crispation », a expliqué le député de la Somme sur FranceInfo, « ça n’est pas le bon moment » car « c’est de nature à diviser dans un moment où on a besoin d’être tous unis » contre la réforme des retraites du gouvernement, actuellement en examen à l’Assemblée nationale. « Je suis pour qu’on ait une charte nationale sur cette question là » car les violences sexuelles et sexistes « ne sont pas un phénomène des partis, c’est vrai dans tous les syndicats, c’est vrai dans tous les médias et c’est vrai dans toutes les entreprises, c’est vrai partout ».

Séance brièvement suspendue

Assurant qu’il n’aurait lui-même pas applaudi l’intervention mardi soir de Adrien Quatennens, comme l’ont fait certains députés de son groupe, il a critiqué l’attitude du groupe Renaissance qui l’a fustigée. « C’est une honte », a déclaré sa cheffe de file Aurore Bergé, tandis qu’à l’issue d’un bref tumulte, la séance a été suspendue. « Quand on a sur ses bancs Damien Abad, je pense que ça doit rester une question qu’on doit prendre avec modestie », a déclaré François Ruffin, à propos de l’éphémère ministre accusé de viols.

Depuis sa condamnation en décembre à quatre mois de prison avec sursis, Adrien Quatennens a été suspendu pendant quatre mois du groupe LFI. Après une longue absence, il est revenu en janvier siéger à l’Assemblée en janvier, en tant que non inscrit.