Affaire de favoritisme : Olivier Dussopt a toute la « confiance » d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron

Soutien « Au cœur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d’innocence », a déclaré la cheffe du gouvernement pour défendre son ministre du Travail

20 Minutes avec AFP
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Le ministre français du Travail, et Elisabeth Borne lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 7 février 2023.
Le ministre français du Travail, et Elisabeth Borne lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 7 février 2023. — Ludovic MARIN

La cheffe du gouvernement n’a pas l’intention de lâcher son ministre du Travail malgré ses déboires avec la justice. Élisabeth Borne a en effet redit mardi « toute [sa] confiance » à Olivier Dussopt, en première ligne sur la réforme des retraites et soupçonné de favoritisme.

« Au cœur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d’innocence. Et moi, je veux dire toute ma confiance, toute la confiance du président de la République, à Olivier Dussopt, qui est un ministre engagé, qui a été un député engagé, qui était un maire engagé », a déclaré la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée.

« Vous n’êtes pas un procureur »

Élisabeth Borne, ovationnée après sa réponse par ses soutiens, répondait au député LFI Aurélien Saintoul : « Qui peut croire qu’il (Olivier Dussopt) agit pour l’intérêt général ? », a questionné l’élu, réclamant à la Première ministre « d’assainir » son gouvernement. « Vous ne dirigez plus un gouvernement, vous pataugez dans un cloaque », a-t-il ajouté, citant d’autres ministres mis en cause. « Vous n’êtes pas un procureur. Nous ne sommes pas dans un tribunal. Vous êtes un élu de la Nation. Nous sommes à l’Assemblée nationale », a répliqué la cheffe du gouvernement.



Selon des informations révélées vendredi par Mediapart, le Parquet national financier (PNF) a retenu l’infraction de « favoritisme » pour un futur procès à l’encontre d’Olivier Dussopt, qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe de traitement de l’eau Saur alors qu’il était maire d’Annonay (Ardèche). Le ministre a vigoureusement « contesté » ce grief.