Réforme des retraites : Elisabeth Borne demande aux syndicats de « ne pas pénaliser les Français »
mobilisation Alors qu’elle défend son projet de réforme des retraites, la Première ministre, qui fait face à l’opposition unanime des syndicats, leur lance un « appel à la responsabilité », une semaine avant une mobilisation nationale
Alors que la bataille sur la réforme des retraites s’engage, elle veut faire passer un message aux syndicats. La Première ministre Elisabeth Borne a appelé jeudi les syndicats à « ne pas pénaliser les Français » dans leur mobilisation contre la réforme des retraites.
« Pour les syndicats, c’est un appel à la responsabilité », a déclaré la cheffe du gouvernement en marge d’un déplacement à Disneyland Paris, alors que les syndicats CGT de la branche pétrole font planer le risque de blocage des raffineries.
« On peut faire grève mais il faut aussi être attentif au quotidien de nos concitoyens », a insisté l’ancienne présidente de la RATP devant des journalistes.
Les huit principaux syndicats unanimement opposés à la réforme
« On est dans une période qui peut être compliquée, avec de l’inquiétude notamment sur l’inflation. Trouvons des modes d’action qui ne pénalisent pas nos concitoyens », a poursuivi Elisabeth Borne, qui a présenté mardi son projet visant à reporter progressivement à 64 ans l’âge de départ à la retraite, au lieu de 62 ans actuellement, tout en accélérant l’allongement de la durée de cotisation.
Les principaux syndicats, unanimement opposés à cette réforme phare du programme d’Emmanuel Macron pour son second quinquennat, ont d’ores et déjà appelé à une première journée de grève et manifestations le 19 janvier. Les sondages montrent aussi des Français majoritairement hostiles à la réforme.
La Première ministre a dit vouloir « convaincre » : « cette réforme, elle est à la fois nécessaire pour rétablir l’équilibre de notre système de retraite par répartition », « mais également un texte de justice et de progrès ». Elle a rappelé ce que le gouvernement considère être des « avancées sociales », sur les carrières longues, les « métiers difficiles », et la revalorisation des petites pensions.