Elu président des Républicains, Eric Ciotti « fait le serment » d’être « plus que jamais présent à Nice »
DANS SON FIEF Malgré ses nouvelles obligations, le député des Alpes-Maritimes n’a pas l’intention de se détourner de la capitale azuréenne et assure même qu’il sera « présent dans [le] débat » des prochaines élections municipales, en 2026
- « Je serai plus que jamais présent à Nice. Je vous le dis et j’en fais le serment », a affirmé le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, nouveau président de LR, jeudi soir, sur le plateau de BFM Côte d’Azur.
- « Le moment n’est pas celui des annonces mais ma ville, aujourd’hui, est en grande difficulté et je ne fuirai pas mes responsabilités », a-t-il juré, assurant qu’il serait « présent dans [le] débat » des prochaines élections municipales, en 2026.
Certains de ses adversaires politiques auraient pu l’espérer après son élection, dimanche, à la tête du parti Les Républicains. Mais, non, malgré ses nouvelles obligations, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti n’a pas prévu de se détourner de la capitale azuréenne. Bien au contraire. « Je serai plus que jamais présent à Nice. Je vous le dis et j’en fais le serment », a-t-il affirmé jeudi soir sur le plateau de BFM Côte d’Azur.
Le nouveau patron de LR a même assuré qu’il serait « présent dans [le] débat » de la prochaine élection municipale, en 2026. « Le moment n’est pas celui des annonces mais ma ville, aujourd’hui, est en grande difficulté et je ne fuirai pas mes responsabilités », a-t-il juré. Un duel pourrait donc se profiler avec son ancien allié Christian Estrosi.
« Nice souffre, Nice recule »
Lors du dernier scrutin de 2020, Eric Ciotti avait déjà envisagé de se présenter contre le maire en place, ancien LR devenu macroniste. Avant de finalement y renoncer, encouragé par Christian Jacob, le patron de LR à l’époque. « Faire la paix nécessite sans doute plus de courage que de livrer la guerre », expliquait alors le député dans une lettre aux Niçois.
Aujourd’hui, en tout cas, cette guerre ne fait plus aucun doute. Elle est même à son paroxysme. A l’antenne de la chaîne locale, l’élu a livré une nouvelle charge très violente contre le maire en place. Sur de nombreux sujets. « Je constate de plus en plus les dérives de notre ville. Des quartiers de Nice sont en déshérence, a-t-il notamment dénoncé. Nice souffre, Nice recule. La sécurité est menacée. Et les objectifs qui sont annoncés à grand délire de communication ne sont jamais tenus. »
Eric Ciotti s’est aussi prononcé sur les finances de la ville, en « grand péril » d’après lui, avec « une dette de quasiment 5.000 euros par habitant », soit « plus que la capitale ». « Nice est plus endettée que Paris, a appuyé le député, précisant son calcul. Il y a 2 milliards pour la métropole, 500 millions pour Nice, soit 2,5 milliards au total. »
Une citation d’Anatole France en réponse
Très engagé contre la fin du TNN et celle programmée du palais Acropolis, l’élu a de nouveau vivement critiqué ce projet, un « délire mégalomaniaque » selon lui. « Pendant dix ans, nous n’aurons plus de théâtre ni de Palais des congrès. Vous imaginez les conséquences économiques et culturelles pour la ville ? Tout ça pour mettre des arbres dans des pots sur le toit d’un parking », a-t-il lâché, faisant référence au projet de prolongement de la coulée verte porté par la mairie. « C’est une folie », a-t-il redit, l’écrivant également dans un tweet un peu plus tard dans la soirée, alors qu’il participait à un « Noël des seniors », justement dans la salle vouée à disparaître.
De quoi faire réagir Christian Estrosi sur le même réseau social. « Après avoir traité 368 fois de "folie" tout ce que nous avons réalisé, avec les Niçois, ces dernières années, je laisse le soin à Anatole France de répondre à Eric Ciotti : "Nous disons qu’un homme est fou quand il ne pense pas comme nous." », a publié le maire, qui devrait donc continuer à croiser le fer avec son ancien ami. Au moins jusqu’en 2026 ?