Renaud Muselier rejoint le parti présidentiel Renaissance
PARTI Le président de la région Paca a indiqué faire partie du bureau exécutif de la formation de la majorité présidentielle. Déjà soutien d’Emmanuel Macron, cette officialisation ne surprend guère
- Renaud Muselier, le président de la région Paca, a annoncé rejoindre le parti Renaissance.
- Déjà soutien d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, ce ralliement n’est pas une surprise.
- Il aura un rôle au sein du bureau exécutif de son nouveau parti.
Le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) Renaud Muselier va rejoindre le parti présidentiel Renaissance, a-t-il indiqué, confirmant une information des quotidiens régionaux La Provence et Var Matin. Renaud Muselier avait déjà appelé à voter pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle en février, après avoir quitté Les Républicains en novembre 2021, reprochant au parti une dérive vers l’extrême droite.
« Je rejoindrai début décembre le parti Renaissance », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ferait partie du bureau exécutif de cette formation. « Je m’étais donné le temps de prendre une décision d’ici la fin de l’année sur un positionnement national », a poursuivi Renaud Muselier, en assurant qu’il ne se « retrouve pas dans les propos des trois candidats » à la présidence des Républicains.
En octobre, Renaud Muselier avait dénoncé « une course vers l’extrême droite » de son ancien parti et avait critiqué ouvertement le candidat Eric Ciotti, soutenant qu’il avait instauré un « système politique de pressions et de menaces » dans les Alpes-Maritimes.
« Le mot traître a un nouveau synonyme : Muselier. Les dictionnaires l’intégreront très prochainement. Méprisable et ridicule… », a d’ailleurs tweeté mardi Eric Ciotti, en réaction à la décision de Renaud Muselier.
Pas « d’ambition nationale », assure-t-il
Renaud Muselier avait remporté la présidence de la Région en juin 2021 en battant largement le candidat RN Thierry Mariani, lui-même ancien membre des Républicains. Il avait fixé deux critères pour son choix de parti : « pas de compromission avec les extrêmes et pas d’écurie présidentielle », a soutenu son entourage. « Je ne serais pas rentré chez les Marcheurs parce que je ne m’y retrouvais pas », a assuré Renaud Muselier, mais « Renaissance est une autre organisation politique qui a bien intégré le résultat de la présidentielle ».
Le parti présidentiel a été rebaptisé en mai, quelques jours après l’élection d’Emmanuel Macron et vante son « ouverture » aux citoyens et élus d’autres partis. A cette occasion a aussi été créée une confédération nommée Ensemble, avec le Modem de François Bayrou et le parti Horizons d’Edouard Philippe. Au sein de Renaissance, Renaud Muselier souhaite « conforter [sa] région » et « aider le pays à avancer » mais il soutient ne pas avoir « d’ambition nationale ». « Je me sens libre et je resterai libre », a-t-il renchéri.
Le président de la région Paca avait par ailleurs lancé en juillet un parti régional nommé « Cap sur l’avenir - Nos territoires d’abord », appelant au rassemblement de tout « l’arc démocrate et républicain » après des élections législatives où l’extrême droite a remporté la moitié des circonscriptions dans cette région du sud de la France. Ce parti « continue d’exister », a assuré son entourage.