Enquête McKinsey : Bruno Le Maire reconnaît « des abus » sur les recours aux cabinets de conseil

MEA CULPA minima Pour le ministre de l’Economie, cette « dérive a été corrigée » et les ministères ont désormais plus recours à leur administration

20 Minutes avec AFP
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 23 novembre 2022.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 23 novembre 2022. — JEANNE ACCORSINI

Une fâcheuse habitude reconnue et un retour à l’administration. Invité de France 3, ce dimanche, Bruno Le Maire a été interrogé sur le recours important des ministères aux cabinets de conseil comme McKinsey. Et sur les deux enquêtes ouvertes par la justice sur l’intervention desdits cabinets dans les campagnes électorales d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022.

Le ministre a reconnu des « abus » ou une « dérive » concernant sur l’habitude de faire appel aux cabinets de conseil, mais ne s’est pas aventuré sur les enquêtes. « Je ne commente pas les procédures judiciaires en cours. »

« S’appuyer sur l’administration »

« Je le reconnais bien volontiers, nous sommes allés trop loin, depuis des années, c’est ce gouvernement, les gouvernements précédents, des majorités précédentes… On avait pris sans doute trop l’habitude de dire "l’administration n’est pas capable de faire ce travail, on va externaliser et demander à des cabinets de conseil" », a concédé Bruno Le Maire.



« Je pense qu’il y a eu effectivement une dérive, que cette dérive a été corrigée », notamment par une circulaire de la Première ministre Elisabeth Borne demandant au gouvernement de réduire de 15 % le recours aux cabinets de conseil. Selon lui, Bercy a réduit de 34 % le recours à ces sociétés entre le 1er semestre 2021 et le 1er semestre 2022.

« Je pense que c’est la même tendance ailleurs », a-t-il encore dit, à propos des autres ministères. « Il y a eu certainement des abus. On doit d’abord s’appuyer sur son administration, surtout quand on a une administration de la qualité exceptionnelle du ministère de l’Economie et des Finances, réduire le recours aux cabinets de conseil ».