« Tu vas la fermer » : Le député Olivier Serva ne sera pas sanctionné avant début décembre
Ambiance électrique La majorité présidentielle a décidé dans une « volonté d’apaisement » de s’en remettre au bureau de l’institution pour éventuellement sanctionne l’élu du groupe Liot
L’ambiance est électrique sur les bancs de l’Assemblée. Après une soirée des plus agitées jeudi, la majorité présidentielle a décidé dans une « volonté d’apaisement » de s’en remettre au bureau de l’institution pour éventuellement sanctionner Olivier Serva. L’élu du groupe Liot a lancé « tu vas la fermer » en pleine séance. « Nous ne banalisons pas » mais, « dans une volonté d’apaisement, nous considérons que c’est au bureau de l’Assemblée de se prononcer » sur ces propos et sur « l’attitude générale » jeudi soir, a indiqué le groupe Renaissance à l’AFP. La prochaine réunion du bureau, instance où siègent des représentants de tous les groupes politiques, se tiendra le 7 décembre.
La séance s’est envenimée lors de l’examen d’un texte LFI pour la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid-19 - une question sensible, particulièrement en Outre-mer. Elle semblait pouvoir être adoptée. Mais à coups de suspensions de séances et d’amendements, le camp présidentiel a compromis la tenue du vote, déclenchant l’ire des oppositions et des élus ultra-marins.
« Tu vas la fermer ! », a lancé Olivier Serva à l’adresse de députés Renaissance qui l’interpellaient pendant son intervention où il dénonçait des « subterfuges petits » pour ralentir les débats. Elu en 2017 sous l’étiquette LREM, il avait quitté le camp présidentiel peu avant les dernières législatives. « Je suis un porte-parole de mon territoire qui souffre, parfois cette souffrance s’exprime directement », a expliqué vendredi le député à BFMTV. « Nous réaffirmons notre soutien à Olivier Serva », a réagi son groupe, mettant en cause les « vociférations et les provocations » notamment « du président délégué du groupe Renaissance Sylvain Maillard ».
Les invectives entre la majorité et le petit groupe indépendant ne sont pas courantes, Emmanuel Macron leur ayant même tendu la main ainsi qu’aux LR en octobre en souhaitant une « alliance ».