Eric Ciotti, candidat à la présidence de LR, dément tout cumul d’emplois douteux de son ex-femme
PENELOPEGATE 2 ? « Le Canard enchaîné » détaille les fonctions que son ex-épouse a occupées concomitamment comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée, à ses côtés, à la mairie de Nice et au département des Alpes-Maritimes. Le député s’estime « bassement attaqué »
- Le Canard enchaîné a publié un article « Ciotti a lui aussi sa Penelope ». Le journal satirique affirme que l’ex-épouse du député, prétendant à la présidence de LR, a cumulé plusieurs emplois à l’Assemblée nationale, à Nice et au département des Alpes-Maritimes.
- L’élu LR assure que ces différentes activités n’ont « jamais dépassé 44 heures par semaine » et dénonce « une manœuvre grossière » organisée selon lui « à la veille des élections » pour désigner le nouveau chef du parti.
L’affaire François et Penelope Fillon transposable sur la Côte d’Azur pour Eric Ciotti et son ex-femme ? C’est en tout cas ce qu’affirme Le Canard enchaîné dans son édition de ce mercredi. L’hebdomadaire satirique affiche en titre « Ciotti a lui aussi sa Penelope » et affirme que l’ancienne compagne du député, prétendant à la présidence du parti Les Républicains, a cumulé plusieurs emplois à l’Assemblée nationale, à Nice et au département des Alpes-Maritimes.
Contacté par 20 Minutes, le Niçois répond par voie de communiqué. Il assure que ces différentes activités n’ont « jamais dépassé 44 heures par semaine » et dénonce « une manœuvre grossière » organisée selon lui « à la veille des élections » qui vont désigner le nouveau chef de LR.
Egalement directrice du Nice Jazz Festival
Pour Le Canard enchaîné en tout cas, Eric Ciotti aurait embauché Caroline Magne « dans des conditions… penelopesques ». Le parcours évoqué par l’hebdomadaire est confirmé par le profil LinkedIn de la principale intéressée. Attachée parlementaire de son ancien époux dès juin 2007, au moment de son élection à l’Assemblée, et jusqu’en août 2016, elle occupait parallèlement plusieurs fonctions. A l’époque, elle était attachée de presse de Christian Estrosi en plus d’avoir un emploi au conseil départemental des Alpes-Maritimes où elle va d'ailleurs « étendre ses compétences », selon l'hebdomadaire, lorsque son époux en prend la présidence en 2008.
Caroline Magne devient ensuite, en 2008, directrice adjointe du cabinet du maire de Nice. En 2009, selon l’hebdomadaire, elle intégre aussi l’équipe de pilotage de la communauté urbaine. Sur Linkedin, elle précise qu’elle prend également les rênes du Nice jazz festival sur trois éditions, de 2010 à 2012. Elle quitte ensuite la ville de Nice en 2014 pour exercer dès cette même année et jusqu’en août 2016, dernier mois également de sa collaboration avec le député Eric Ciotti, des responsabilités dans la commune de La Colle-sur-Loup, assure Le Canard enchaîné.
Dans son communiqué, le parlementaire précise avoir « employé Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire à temps très partiel dans le strict respect des lois et règlements ». Il assure : « il ne s’agit pas d’un temps plein et de très loin ».
« Je suis une nouvelle fois bassement attaqué »
Selon lui, de mars 2008 à 2012, elle a travaillé « en circonscription notamment dans des missions de communication, de relations presse et d’organisation d’événements et de réunions à temps partiel pour une durée de 5h25 par semaine ». Et de 2014 à 2016, « la durée de travail hebdomadaire n’a jamais dépassé 9 heures ». Et, « dans les deux cas, le cumul d’activité n’a jamais dépassé 44 heures », affirme-t-il.
Le député, qui briguera la présidence des Républicains les 3 et 4 décembre prochains, affirme être « une nouvelle fois bassement attaqué » et précise que cela arrive « à la veille des élections ». « Mes adversaires niçois, au moment des législatives, avaient tenté la même manœuvre grossière en s’en vantant », a-t-il dénoncé.
Christian Estrosi, ancien mentor d’Éric Ciotti avant leur inimitié notoire, a refusé de commenter cette affaire, tout comme son entourage, contacté par 20 Minutes. Invité des 4 vérités sur France 2, dans la matinée, le maire Horizons de Nice a simplement déclaré à propos du député LR : « Je l’ai propulsé en politique. Ai-je eu raison ? Entre-temps, il n’a plus partagé des valeurs que nous avons partagées longtemps. Je me rappelle d’un collaborateur qui était plutôt intègre et qui était plutôt rigoureux. »