PS : Hélène Geoffroy dénonce une « direction LFI-sée » avant le congrès
Gauche La maire de Vaulx-en-Velin brigue le poste de première secrétaire et s’oppose frontalement à Olivier Faure
Le PS continue de se déchirer sur sa place au sein de l’alliance de gauche. Candidate à la succession d’Oliver Faure lors du prochain congrès, prévu en janvier, la maire de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy n’a pas mâché ses mots ce dimanche sur Radio J. Selon l’ex-secrétaire d’Etat de François Hollande, l’alliance de gauche conclue en mai a été « une inféodation, un reniement, et nous voilà pris au piège de motions de censure voulues par Jean-Luc Mélenchon ».
Le groupe des députés PS n’a toutefois pas voté la quatrième motion de censure présentée vendredi par LFI, alors qu’une majorité de socialistes l’avaient fait lors des précédentes motions. « Il y a urgence à suspendre cette forme de participation à la Nupes pour prendre le temps de réfléchir entre socialistes sur la stratégie d’union que nous voulons », insiste Hélène Geoffroy.
« Nous n’avons pas fait progresser la gauche »
La candidate au poste de première secrétaire a aussi taclé Olivier Faure. « Nous sommes avec une direction LFI-sée. Nous avons du mal à exprimer notre voix dans nos instances dédiées, il nous a été refusé récemment de présenter une motion aux votes, ce qui était une tradition depuis toujours, et nous avons 70 camarades suspendus sans autre forme de procès » pour leur dissidence aux législatives. Hélène Geoffroy a ainsi déploré la « transformation d’un parti démocratique en mouvement autour d’un petit clan » qui « réoriente seul » la stratégie du PS.
Son bilan de la Nupes ? « Au bout de six mois je crains que nous n’ayons pas gagné, fait progresser la gauche dans le pays ». Hélène Geoffroy brigue le poste de premier secrétaire parce qu’il y a « urgence à ce que le PS retrouve ses fondamentaux : le travail, la démocratie et le retour vers les Français ». Interrogée sur la troisième voie qui se dessine, en vue du congrès, dans des tribunes signées par des proches de l’ancienne candidate à la présidentielle Anne Hidalgo et la présidente de la région Occitanie Carole Delga, elle dit « se réjouir que ceux qui avaient soutenu Olivier Faure au dernier congrès reconnaissent l’impasse ».