Assemblée nationale : Selon Jean-Marie Le Pen, le RN est trop silencieux dans les médias et doit « réagir »

CONSEILS L’ancien président du Front national indique également qu’il ne prendra pas position entre Jordan Bardella et Louis Aliot pour diriger le Rassemblement national

20 Minutes avec AFP
Jean-Marie Le Pen, à Paris en 2018 (illustration).
Jean-Marie Le Pen, à Paris en 2018 (illustration). — CHAMUSSY

Jean-Marie Le Pen n’apprécie pas le silence de son camp. L’ancien chef du Front national, devenu Rassemblement national, Jean-Marie Le Pen déplore dans le Journal du dimanche « une certaine absence médiatique » des députés RN, les appelant à « réagir » en étant « agressif à l’égard du pouvoir ».

« Il y a une certaine absence médiatique du RN. Est-elle volontaire ? Ce n’est pas sûr », déclare le cofondateur du FN, âgé de 94 ans. S’agaçant que « lorsqu’on fait référence à la droite, on entend parler en permanence des Républicains, mais jamais du RN », qui dispose pourtant d’un nombre record de 89 députés, Jean-Marie Le Pen estime qu'« en politique, il ne suffit pas d’exister, il faut le faire savoir ». « Je les trouve silencieux. Ils doivent réagir », exhorte-t-il.

« Le but de l’action politique, c’est l’exercice du pouvoir »

Interrogé sur la stratégie du RN d’entretenir une « position raisonnable » à l’Assemblée, il demande aux troupes « d’être agressif à l’égard du pouvoir ». Emmanuel Macron « va devoir faire face à une série de difficultés importantes au cours du second (quinquennat). Et c’est là qu’une formation d’opposition comme le RN peut apparaître comme une alternative », fait-il valoir, rappelant que « le but de l’action politique, c’est l’exercice du pouvoir ». « Les cadres qui ont émergé à l’occasion de ces législatives doivent s’y préparer. Quatre-vingt-neuf députés à l’Assemblée nationale, ce n’est pas encore le pouvoir, mais presque ».

Par ailleurs, alors qu’a commencé la campagne pour la succession de sa fille Marine Le Pen à la tête du parti, Jean-Marie Le Pen indique qu’il ne prendrait pas position entre les deux candidats, l’eurodéputé Jordan Bardella, et le maire de Perpignan Louis Aliot. « Je ne soutiendrai personne. Les adhérents choisiront. Je n’ai pas de préférence ».