Elisabeth Borne loue le Sénat, « force d'apaisement et d'équilibre »
GOUVERNEMENT Revivez avec nous les informations politiques du mercredi 6 juillet
- Elisabeth Borne vit mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.
- Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n’engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d’envenimer les débats qui suivront son discours à 15 heures devant les députés, puis 21 heures devant les sénateurs.
- La France insoumise n’a pas attendu bien longtemps pour indiquer qu’elle déposerait bien une motion de censure ce mercredi. Pour déposer cette motion, il faut qu’elle soit signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale, soit 57 élus.
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« Poursuivez ainsi madame la Première ministre », a répondu le président du Sénat Gérard Larcher, alors que les propos d’Elisabeth Borne suscitaient des applaudissements.
Parallèlement Larcher a affirmé dans un entretien au Midi Libre tendre « la main au gouvernement » et proposer « une nouvelle méthode » avec l’examen de textes en première lecture à la chambre haute « pour être moins dans le coup politique ».
Dans son discours au Sénat, Elisabeth Borne a aussi promis d’agir « en lien étroit avec les élus locaux », auxquels elle a rendu « hommage » notamment pour le rôle qu’ils ont joué contre le Covid-19.
« Pour chaque projet mon gouvernement les associera, les écoutera, pour chaque défi nous nous inspirerons de leurs idées et de leurs actions », a-t-elle dit, avant de décliner son programme, comme à l’Assemblée, en faveur du pouvoir d’achat, du plein emploi, de l’écologie, de l’égalité et des souverainetés.
Assurant partager avec les sénateurs « bon nombre de priorités et sans aucun doute de solutions », la Première ministre Elisabeth Borne a affirmé que « dans certains domaines et pour certains textes, au-delà de ce que la Constitution prévoit, le travail parlementaire pourra commencer dans cet hémicycle avant de se prolonger à l’Assemblée ».
« Ainsi le Sénat pourra pleinement agir comme force de co-construction au service des territoires et des Français », a-t-elle fait valoir.
« Je n’imagine pas la République sans le Sénat », a affirmé Elisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale mercredi soir devant la chambre haute, en appelant à « s’inspirer » de « l’expérience » des sénateurs et en promettant d’agir « en lien étroit » avec les élus locaux.
« Vous êtes à la fois les relais des préoccupations des Français, la voix des élus locaux et des territoires, la force d’équilibre et d’apaisement de nos institutions », a salué la cheffe du gouvernement, qui avait prononcé une autre déclaration quelques heures auparavant devant l’Assemblée, lue simultanément devant le Sénat par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
« Bâtir des solutions ensemble, en écoutant les propositions de tous, en s’appuyant sur nos territoires, en restant fidèles à nos valeurs, c’est la méthode du Sénat depuis longtemps. Nous devons nous inspirer de l’expérience et des pratiques du Sénat », a poursuivi la locataire de Matignon.
Elle a de nouveau défendu la nécessité de « bâtir ensemble » des compromis, faute d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée, tandis que le camp présidentiel est minoritaire au Sénat, dominé par la droite LR.
Rare pas de côté dans une journée réglée comme du papier à musique, Elisabeth Borne a laissé échapper une phrase qui a fait le bonheur des réseaux sociaux. Alors qu’elle rejoignait à pied l’Assemblée nationale avant son discours, elle a modérément apprécié les questions d’un journaliste de BFMTV sur son état d’esprit. « C’est vachement marrant parce qu’on passe notre temps à répondre à des questions cons », a-t-elle lâché, se pensant, à tort hors, de portée des micros.
Elisabeth Borne a appelé mercredi à la « vigilance » face à la remontée de l’épidémie de Covid, et au port du masque dans les « espaces fermés où il y a beaucoup de monde », mais elle n’en fera pas une « obligation » nationale.
« L’épidémie repart. Donc moi j’appelle chacun à la vigilance », et les personnes âgées et vulnérables « à faire leur 2e rappel » de vaccin. « C’est important parce qu’il va y avoir beaucoup de brassage cet été », a affirmé sur TF1 la Première ministre, qui venait de prononcer à l’Assemblée sa déclaration de politique générale.
« Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports », a-t-elle insisté, en rapportant l’avoir elle-même porté dans l’hémicycle.
Mais, a-t-elle précisé, « nous n’avons pas l’intention d’avoir une mesure nationale d’obligation » parce que « les Français connaissent aujourd’hui les bons gestes ».
La Première ministre Elisabeth Borne a demandé mercredi aux entreprises qui le peuvent d'« augmenter les salaires » de leurs employés, notamment via des primes défiscalisées.
« J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », a affirmé la cheffe du gouvernement sur TF1.
« Le gouvernement agit » face à l’inflation mais « il faut aussi que les entreprises prennent leurs responsabilités », a ajouté Borne, qui a fait mercredi au Parlement sa déclaration de politique générale.
« Celles qui ont des marges financières, il faut qu’elles augmentent leurs salariés » notamment via « des primes exceptionnelles » défiscalisées, a-t-elle ajouté, soulignant que le projet de loi sur le pouvoir d’achat permettrait aux entreprises « de tripler le plafond de ces primes ».
L’Assemblée désormais installée, les choses sérieuses commencent pour les députées et députés cette semaine. Et ce mercredi, c’était l’heure de la déclaration de politique générale du gouvernement… sans vote de confiance, mais à quelques jours d’une première motion de censure. Notre journaliste Rachel Garrat-Valcarcel nous raconte les bruits de couloirs du Palais-Bourbon ce mercredi.
« Il y a des groupes (parlementaires) qui persistent à privilégier les attaques personnelles et l’invective sur le dialogue », a déploré mercredi la Première ministre, Elisabeth Borne, à l’issue des « réponses » des oppositions à son discours de politique générale.
Les présidents des dix groupes d’opposition s’étaient succédé à la tribune de l’Assemblée nationale après la déclaration d’une heure et demie de la cheffe du gouvernement, tantôt pour la soutenir (LREM, MoDem, Horizons), tantôt pour s’y opposer (LR, PS), parfois avec véhémence (LFI, RN, EELV).
La Première ministre Élisabeth Borne a appelé ce mercredi à « bâtir ensemble » des « compromis » pour répondre aux défis économiques ou climatiques lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, sans convaincre les oppositions qui ont exprimé leur « défiance » et fustigé un discours creux.
Tout en défendant le bilan du premier quinquennat Macron, la Première ministre a assuré avoir entendu « le message » des électeurs qui ont privé le camp présidentiel d’une majorité absolue lors des législatives. « Par le résultat des urnes, ils nous demandent d’agir et d’agir autrement », a dit Borne, qui va poursuivre son grand oral au Sénat à 21H00.
Mathilde Panot a reproché à la majorité un « forfait moral et politique » avec le Rassemblement national. « Des députés de vos rangs ont élu deux membres d’un parti fondé par des SS comme vice-présidents de l’Assemblée. Vous ne vous en êtes pas cachés : plutôt la peste brune que le contrôle fiscal », a-t-elle lancé.
Même si la Nupes a déposé sa motion de censure, rebaptisée « motion de défiance », une demi-heure avant le discours d’Elisabeth, il faudra attendre un peu pour connaître le résultat du vote. Elle ne sera pas débattue avant vendredi après-midi au plus tôt, et possiblement en début de semaine prochaine, avec très peu de chance d’être adoptée.
Avec France Travail, « la France est sauvée », ironise Jean-Philippe Tanguy (RN), tandis que Julien Odoul fustige sur Twitter « une Macronie insipide, déconnectée ». « A côté de ce que nous subissons actuellement, (Jean) Castex était un orateur enflammé ! Pitié !!», dit sur la forme l’insoumis Alexis Corbière, qui pointe un « orage de truismes ». Le communiste Fabien Roussel voit, lui, « une ligne rouge franchie » sur les retraites, lorsqu'Elisabeth Borne dit aux Français qu’ils devront « travailler progressivement un peu plus longtemps ».
La cheffe de file des députés LREM, Aurore Bergé, a réclamé « moins de lois, mieux écrites, mieux négociées, mieux évaluées » notamment grâce à « une culture du compromis », mercredi après la déclaration de politique générale d’Elisabeth Borne. Après des législatives qui n’ont pas donné une majorité absolue aux macronistes, la « nouvelle donne politique » appelle à « une culture du compromis » entre forces politiques, a-t-elle souligné, dans la lignée de l’intervention de la Première ministre.
La présidente des députés RN Marine Le Pen a estimé mercredi que la situation du gouvernement était « hors contrôle » et le maintien d’Elisabeth Borne comme Première ministre une « provocation politique », aussitôt après sa déclaration de politique générale. « Le président fait comme s’il ne s’était rien passé » après les élections législatives, pourtant « c’est le retour du politique qui lui saute au visage, c’est un grand moment politique », a lancé la finaliste de la présidentielle depuis la tribune de l’Assemblée nationale.
Le chef de file des députés LR Olivier Marleix a assuré mercredi que son groupe ne se livrerait à aucune « compromission » avec l’exécutif mais ne provoquerait pas non plus de « blocage stérile » à l’Assemblée nationale. Répondant au discours programme d’Elisabeth Borne, il a déclaré ne pas vouloir de la « petite soupe » politicienne, tout en restant ouvert à un soutien sur certains textes.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a reproché à Elisabeth Borne sa « stratégie du sauve qui peut » en l’absence de vote de confiance, et des « compromissions » de la majorité avec le RN, mercredi après le discours de politique générale de la Première ministre. « Un vote de confiance s’imposait. Mais vous avez choisi la fuite (…) Votre stratégie désormais c’est "sauve qui peut". Et vous êtes prêts à tout. Jamais de compromis mais toutes les compromissions », a lancé la cheffe de file des 75 députés Insoumis.
En septembre 2021, Sarah El Haïry avait déclaré que « ce qui m’effraie, encore plus que Zemmour, c’est les discours intersectionnels du moment ».
Pour le leader LFI, Elisabeth Borne est « incapable de faire ce que n’importe quel gouvernement dans toute l’Europe est capable de faire » : une coalition. En l’occurrence, c’est l’absence d’accord entre LR et LREM qui bloque la France selon Jean-Luc Mélenchon, qui indique que les députés Nupes ne voteront pas pour la retraite à 65 ans après avoir été élus sur un programme contraire.
Sur le papier, l’intention réaffirmée lors du discours de politique générale est louable et nécessaire. Mais en l’absence du mot « sobriété » pour lui préférer le tout véhicule électrique et l’offensive contre la notion de décroissance, on peut s’interroger sur la vision écologique du gouvernement.
Comme prévu, le discours est suivi d'un débat. On commence par les 50 minutes réservées aux députés Renaissance, dont la présidente Aurore Bergé s'avance à la tribune. Mais rassurez-vous, on va vous épargner un deuxième discours de suite, on fera juste le récap.
Il y a quand même eu beaucoup de bruits parasites pendant ce discours.
C’était le mot de la fin de ce très long discours qui se voulait rassembleur.
Les 33 députées après la Libération, Simone Veil, Edith Cresson... Et l'occasion de rappeler qu'elle est une pupille de la Nation.
« L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler. La confiance se forgera texte après texte, projet après projet. Nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence, comme nous le demandent les Français. »
Grosse clim' pour la gauche qui cire « on vote, on vote »
« Les échanges nourris que j’ai nourris avec les groupes » montent qu’on peut « construire ensemble des majorités d’idées »
Elisabeth Borne veut aller plus vite dans le traitement des procédures, mieux intégrer les réfugiés par le travail mais aussi reconduire plus vite à la frontière ceux dont la demande aura été refusée.
« Le gouvernement continuera de lutter contre le séparatisme et l’islamisme, périls mortels »
« 15.000 places de prison seront livrées dans les prochaines années »
Ah ça y est, elle a discuté d'un sujet avec Aurore Berger. Elisabeth Borne déroule ensuite le bilan du quinquennat précédent sur le sujet.
Sauf avec Aurore Berger, Mathilde Panot et Marine Le Pen pour le moment.
« Nous partirons du principe de la déconjugalisation. » Gros « Aaaaah » dans les rangs.
« Les scandales récents sont révoltants, il faut inventer les établissements de demain », ajoute Elisabeth Borne sur les Ehpad.
Elisabeth Borne évoque le Covid. Les députés Renaissance se lèvent pour applaudir, mais c’est la goutte de trop pour certains députés Nupes, ce qui interrompt le discours une petite minute.
Elisabeth Borne évoque le manque de soignants et rappelle que le numerus clausus a été supprimé lors du quinquennat précédent.
« Offrons à chaque élève de primaire une demi-heure d’activité physique par jour. »
Le système de bourse sera simplifié, et l’accent mis sur le premier cycle.
Les fondamentaux : « lire, écrire, compter et respecter les autres ». Ça bruisse très fort pour ceux qui n’aiment pas Blanquer.
Elisabeth Borne évoque le risque que Vladimir Poutine ne coupe subitement le robinet du gaz.
Dit-elle après une adresse directe aux députés EELV qui ne fait pas plaisir aux Verts.
Une loi d’orientation « énergie et climat » sera au menu du mois de septembre. La rémunération des patrons de grandes entreprises dépendra du résultat d’objectifs environnementaux.
« Tous nous avons conscience des enjeux et des risques. » « Mais je ne crois pas un instant que la révolution écologique passe par la décroissance, mais au contraire par des innovations, des métiers d’avenir. »
« Pour la prospérité et la pérennité de notre système, pour bâtir de nouveaux progrès sociaux, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps ». La gauche hurle.
Selon la Première ministre, l’employeur est alors obligé de réfléchir à son attractivité et au bien-être au travail.
« Nous devons changer notre rapport au travail. Aujourd’hui le plein-emploi reste à notre portée, le travail est un élément majeur d’émancipation. » Elisabeth Borne se félicite aussi des chiffres du chômage.
Il y a pas mal de brouhaha pendant ce discours.
« Dès 2026, nous devons rabaisser la dette, en 2027 il faut la ramener sous les 3 % »
La lutte contre la fraude est de la partie aussi.
« A partir du cadre qu’ont choisi les Français, je vous propose de bâtir ensemble »
« Nous sommes prêts à entendre les propositions de chacun, et à débattre s’il le faut. Une commission transpartisane sera créée à la rentrée. Nous associerons davantage les élus locaux à nos décisions, ils sont le ciment de notre République. »
Elisabeth Borne se dit fière et impatience de mener chaque projet avec concertation dans le cadre des valeurs portées par le président de la République.
La majorité relative « ne sera pas synonyme de l’impuissance ». Elisabeth Borne rappelle les réussites des Assemblées éclatées par le passé, notamment sous Rocard.
« Nous avons toutes et tous conscience de l’urgence et de la nécessité d’agir. »
« Je veux redonner un sens au mot compromis, oublié depuis trop longtemps dans notre vie politique ». Quelques bruissements sur celle-là.
Guerre en Ukraine, prix de l’énergie, Covid, urgence écologique, insécurité sont au menu
L’abstention est le signe « d’une démocratie malade, du désarroi de la jeunesse ».
Applaudissements nourris pendant qu’Elisabeth Borne rejoint le perchoir.
Au sens propre du terme, la Garde républicaine étant en charge de l'animation musicale. Yaël Braun-Pivet remonte la Salle des Pas perdus pile à 15 heures.
Remarquez l'analyse particulièrement fine de notre journaliste Thibaut Le Gal.
En marche vers l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne a glissé qu’elle était « sereine et concentrée » avant son discours à quelques journalistes.
Toujours de notre journaliste Rachel Garrat-Valcarcel en direct de l'Assemblée nationale.
Olivier Véran, Hervé Berville, Frank Riester, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa escortent notament la Première ministre.
Elle a l'air de se rendre à l'Assemblée nationale à pied.
Comme promis, le texte vise uniquement à s'opposer au gouvernement, pour rallier toutes les oppositions sans mettre en avant un programme.
Top départ d'une journée de discours puisque la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, devrait faire son entrée à la suite de la Garde.
On a la réponse pour le petit happening des Insoumis devant le Palais Bourbon : ils ont procédé à un faux mariage d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, avant de procéder à l’enterrement symbolique du front républicain. Le tout me rappelle mes cours de théâtre en 6e, quand monsieur Vatier nous faisait jouer les métamorphoses d’Ovide.
Sur le fond comme sur la forme, les enjeux sont importants pour la Première ministre. Le fait d’être une femme et de se confronter à des canons très masculins est sans doute aussi un désavantage. Découvrez l'enquête de nos journalistes Rachel Garrat-Valcarcel e Manon Aublanc.
Trop ou pas assez volontariste, souvent opaque : avec les cas Eric Coquerel et Taha Bouhafs, La France insoumise doit faire face ces derniers jours aux critiques sur sa manière de régler en interne les accusations de violences sexuelles.
Pris en étau, concernant le député Eric Coquerel, l'un des plus fidèles proches de Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis ont fait bloc quand des rumeurs ont ressurgi à son élection à la présidence de la commission des Finances.
Valérie Pécresse a-t-elle trahi une info confidentielle ? La présidente de la région Ile-de-France a publiquement évoqué en pleine séance du conseil régional le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement, avant de se rétracter. « S’agissant des questions de sécurité, il faudra attendre la nomination du nouveau préfet de police », a déclaré l’ex-candidate LR à la présidentielle avant d’être interrompue.
« Non, on n’a pas un départ du préfet de police annoncé cet été ? », a-t-elle alors demandé, avant de se raviser : « je ne suis pas dans le secret des dieux ». L’indiscrétion a provoqué des rires dans l’assemblée, dont ceux du préfet de région Marc Guillaume, présent à ses côtés pour la présentation du nouveau contrat de plan Etat-région (CPER).
« Désolée pour le préfet Lallement si je l’ai enterré trop vite », a encore dit la présidente de région avant de passer à l’examen du budget supplémentaire. Agé de 65 ans, Didier Lallement, critiqué pour sa vision musclée du maintien de l’ordre, est à la tête de la préfecture de police de Paris (PP) depuis mars 2019, après le saccage de l’avenue des Champs-Elysées lors d’une mobilisation des « gilets jaunes ».
Hop hop hop ! Attendez un peu avant de filer en pause déjeuner. Le grand discours d’Elisabeth Borne, c’est cet après-midi, alors voici les grands moments à venir dans la journée :
- 14h30 : La Nupes dépose une motion de censure contre le gouvernement, vote dans la foulée
- 15h : Si la motion est rejetée, Elisabeth Borne prononce son discours de politique générale devant les députés.
- 20h : La Première ministre est l’invitée du journal de TF1
- 21h : Elisabeth Borne refait son discours, mais devant le Sénat
Pour Manuel Bompard, la motion de censure doit servir à « éclairer le paysage politique » en révélant deux camps : la majorité présidentielle contre ceux qui s’y opposent. Une manière d’indiquer que si la droite ne vote pas cette mention, c’est qu’elle est dans la majorité.
Pour Manuel Bompard, la motion de censure doit servir à « éclairer le paysage politique » en révélant deux camps : la majorité présidentielle contre ceux qui s’y opposent. Une manière d’indiquer que si la droite ne vote pas cette mention, c’est qu’elle est dans la majorité.
Les grèves à la SNCF et dans les aéroports ne sont pas vraiment du goût de Christian Estrosi, qui trouve « triste » que des « familles modestes » soient « prises en otage » au moment de partir en vacances après deux ans sans congés. Le maire de Nice veut améliorer la loi de 2007 sur le service minimum pour « mieux concilier le droit de grève et la liberté de circuler ».
L'Assemblée a publié la place qu'occupera chaque député. Le RN est bien à l'extrême-droite, Abad juste à côté des EELV, un dernier rang LFI-Renaissance qui promet...
« On a besoin de faire une coalition qui permette de faire les réformes dont le pays a besoin », insiste le maire de Nice, qui a conservé des « amis » chez LR.
Comme d’autres députés LR et Renaissance avant lui, Aurélien Pradié a assuré que « moi, personnellement, je n’ai pas voté pour les vice-présidents » présentés par le Rassemblement national. Ils sont pourtant bien allés chercher leurs 200 voix hors du groupe RN quelque part…
Pour justifier la décision du RN de ne pas voter la motion de censure déposée par la gauche, Jean-Philippe Tanguy évoque la nécessité d’avancer sur « les textes d’urgence ». (from notre journaliste politique présente à l’Assemblée)
Le député LFI justifie le dépôt de la motion de censure par l’absence de vote de confiance demandée par Elisabeth Borne. Or, selon lui, cette confiance donnée au gouvernement par l’Assemblée fait partie du respect de la démocratie.
Très attendu, le discours de politique générale d'Elisabteh Borne sera suivi d'un débat à l'Assemblée, malgré l'absence de vote de confiance. Mais les temps de parole seront très inégaux : alors que Renaissance aura droit à 50 minutes, le RN et le Modem auront 15 minutes, et tous les autres groupes (Horizons, LR, LFI, PS, EELV, PCF et le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) n'auront que 10 minutes au micro.
En disant que Pétain était « un grand militaire » et que l’écrivain antisémite Charles Maurras était « un intellectuel brillant » dans l’Express, Emmanuel Macron a « cotisé à un certain bloc idéologique et culturel », celui de l’extrême droite, dénonce Jean-Luc Mélenchon. « Ce qui est devenu hégémonique, c’est la pensée d’extrême droite, c’est la violence autoritaire », et à la fin, « c’est le RN qui va rafler la mise », craint le leader LFI.
Interrogée sur les raisons du retrait de l’investiture à Taha Bouhafs après la lettre publiée par ce dernier, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée donne sa version de l’histoire. Selon elle, au moment de la mise en retrait du journaliste, les femmes qui avaient saisi le comité contre les violences sexistes et sexuelles de LFI « ne demandaient pas à ce que ça soit public, elles demandaient juste à ce que Taha Bouhafs ne soit pas investi ». « Je crois que nous avons raison de respecter les demandes des femmes », martèle Mathilde Panot.
En ce qui concerne le fait de suggérer un retrait à cause des attaques racistes, ça reste un peu flou.
« Interpellé par le discours de Michel-Edouard Leclerc », qui avait soulevé l’idée de cette commission d’enquête en indiquant que des demandes de hausse de prix étaient « suspectes », le député RN Sébastien Chenu dénonce des « bénéfices inhabituels depuis la guerre en Ukraine » de la part de certains groupes.
En « formation responsable », le groupe LR ne joindra pas ses voix à la motion de censure de la Nupes, car « l’objectif des Républicains n’est pas de réaliser un coup politique », a expliqué mardi la députée et présidente par intérim du parti de droite Annie Genevard. En ne jouant pas les fauteurs de troubles, la droite voit même un peu plus loin. « On veut profiter de la situation pour obtenir des avancées », indique le patron des députés LR, Olivier Marleix, qui réclame des mesures « pour maîtriser la dépense publique » en craignant un mouvement spéculatif contre la dette souveraine de la France.
En publiant une lettre ouverte sur les réseaux sociaux hier, Taha Bouhafs a rouvert la blessure de son éviction des législatives à LFI, déjà en pleinte tourmente Coquerel. Le militant charge particulièrement Clémentine Autain, qui lui aurait demandé de mentir sur les raisons de son retrait lors d’une discussion privée. La députée n’a pas tardé à réagir, assurant que la lettre de Taha Bouhafs déformait « la réalité de notre échange, quand elle ne dit pas des choses factuellement fausses ».
Alors qu’Elisabeth Borne ne sera que la septième Première ministre (sur 27) à ne pas solliciter la confiance des députés, la députée LFI Danièle Obono a critiqué le '« manque de légitimité » du gouvernement, qui s’appuie sur une majorité relative. Selon elle, « l’Assemblée doit pouvoir se prononcer » sur la confiance à accorder ou non au gouvernement.
Elisabeth Borne va prononcer son discours de politique générale aujourd'hui, un petit évènement très attendu depuis sa nomination. Surtout dans un contexte politique très tendu, sans majorité à l'Assemblée. Alors, comment réussir un bon discours pour bien lancer son mandat ? Nos petits conseils pour la Première ministre par le duo Rachel Garrat-Valcarcel et Manon Aublanc.
En décomposition après la cuisante défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle puis un score historiquement faible de députés aux législatives, LR doit se reconstruire. Définir une ligne, trouver des cadors, se projeter vers les prochaines échéances… Pour le patron des sénateurs Bruno Retailleau c’est clair, l’avenir du parti passe par Laurent Wauquiez.
PUBLIC SENAT – 07h30 – Jean-François Hussson, sénateur LR de Meurthe-et-Moselle, rapporteur général de la commission des finances
08h00 – Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat
RMC – 07h40 – Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme
RTL – 07h40 – Christian Estrosi, maire de Nice
RADIO J – 07h45 – Annie Genevard, députée LR du Doubs et présidente par intérim des LR
BFM BUSINESS – 07h45 – Marc-Antoine Jamet, président du Comité des Champs-Elysées et secrétaire général de LVMH
08h15 – Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole du Medef
EUROPE 1 – 08h13 – Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France et médecin au Samu de Paris
SUD RADIO – 08h15 – Danièle Obono, députée LFI de Paris
CNEWS – 08h15 – Éric Woerth, député Renaissance de l’Oise
RFI/FRANCE 24 – 08h19 – Sébastien Chenu, député RN du Nord, vice-président de l’Assemblée nationale
FRANCE INFO – 08h30 – Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains et député du Lot
LCI – 08h30 – Nicolas Baverez, historien et économiste
RMC/BFMTV – 08h30 – Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise à l’Assemblée nationale
La Première ministre Elisabeth Borne sera mercredi « l’invitée exceptionnelle du JT de « 20 Heures » de TF1, en direct sur le plateau du journal », a annoncé ce mardi soir la chaîne de télévision.
Elisabeth Borne s’exprimera à « l’issue de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale », poursuit TF1. La cheffe du gouvernement « accordera à Gilles Bouleau sa toute première interview télévisée depuis qu’Emmanuel Macron l’a confirmée à son poste de Première ministre », indique encore la chaîne.
La France insoumise va déposer une motion de censure ce mercredi. « Madame Borne, on ne maltraite pas la démocratie impunément. Nous vous ferons donc venir de force devant le Parlement », a lancé Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.
Pour déposer cette motion, il faut qu’elle soit signée par un dixième au moins des membres de l’Assemblée nationale, soit 57 élus. Cette étape ne pose aucun souci aux 79 députés insoumis, qui ont finalement été rejoints par les autres partis de la Nupes (PCF, écologiste, PS). Le vote sur cette motion est prévu au minimum 48 heures après son dépôt, soit possiblement vendredi.
Elisabeth Borne n’a surtout « pas le choix » selon le politologue Bruno Cautrès, car elle prendrait deux risques avec un vote : celui « de tomber », étant donné que le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée, ou celui d’obtenir la confiance grâce à l’abstention du RN.
Or « ce serait très mal perçu par l’opinion d’avoir un vote de confiance, même ric rac, avec l’abstention des RN », note une source gouvernementale. En outre, plusieurs députés ont été nommés ministres lundi, et leurs suppléants ne siègeront à l’Assemblée que dans un mois, privant d’autant de voix le camp présidentiel.
Elisabeth Borne vit mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.
Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n’engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d’envenimer les débats qui suivront son discours à 15 heures devant les députés, puis 21 heures devant les sénateurs.
Le vote de confiance, conformément à l’article 50-1 de la Constitution, n’est pas obligatoire. A droite comme à gauche sept Premiers ministres sur 27 depuis 1959 ne l’ont pas sollicité.