Législatives 2022 : Elisabeth Borne « confiante » avant de recevoir les chefs de groupe de l’Assemblée
FEUILLETON Suivez en live avec nous les dernières infos politiques après le séisme provoqué par les élections législatives 2022
L’ESSENTIEL
- Démissionnera, démissionnera pas ? Le maintien du gouvernement Borne est toujours au cœur de l’actualité ce mercredi 22 juin après l’échec de la coalition présidentielle Ensemble ! à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Mardi, Jean-luc Mélenchon a appelé Elisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés
- Face aux risques de blocage de ses réformes, Emmanuel Macron a pris l’initiative de rencontrer des responsables des partis politiques mardi et mercredi. Mercredi soir, dans une allocution télévisée de huit minutes depuis l’Elysée qui était sa première réaction directe depuis dimanche, Emmanuel Macron a assuré avoir pris acte des « fractures » montrées par le résultat des législatives et assuré vouloir « bâtir des compromis » avec ses opposants, les pressant de « clarifier » leur positionnement d’ici vendredi soir. Sa proposition de compromis, formulée a été accueillie fraîchement par les oppositions.
- Découvrez les résultats des législatives 2022 par circonscription dans chaque ville et département.
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Comme pour celui d’Elabe, le dernier sondage d’Odoxa pour le Figaro indique les Français seraient satisfait du résultat des élections législatives. Tout du moins, 64 % d’entre eux pensent que la majorité relative est « plutôt une bonne chose, car cela donne un vrai rôle à l’Assemblée nationale », puisque le gouvernement va devoir « convaincre une partie de l’opposition pour faire voter les lois ».
Une majorité de Français (53 %) se disent « satisfaits » du résultat des urnes de dimanche, alors que 80 % des personnes interrogées estiment que c’est le Rassemblement national qui ressort « plutôt gagnant » du scrutin. De même, 83 % des sondés considèrent qu’Emmanuel Macron « ressort affaibli » de ces élections, 76 % qu’il sera « empêché » de mettre en œuvre son programme et 70 % qu’il « porte la responsabilité de cette situation politique ». Le départ de la Première ministre, Elisabeth Borne, nommée il y a un mois, est en outre souhaité par 57 % des Français, contre 42 % qui estiment qu’elle doit rester en poste.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré qu’elle devait s’entretenir jeudi et vendredi avec les présidents des groupes parlementaires qui viennent d’être élus, en assurant chercher « à trouver le chemin avec cette nouvelle Assemblée » nationale.
Elle se dit « confiante », estimant que l’ensemble des députés « souhaite que notre pays puisse continuer à avancer ».
Après la réception à l’Elysée de l’ensemble des chefs de partis, Mme Borne a indiqué qu’elle allait échanger par téléphone avec les présidents des groupes : Aurore Bergé pour LREM, Jean-Paul Mattéi pour le MoDem, Laurent Marcangeli pour Horizons, Marine Le Pen pour le RN, Oliver Marleix pour LR, Mathilde Panot pour LFI, Boris Vallaud pour le PS, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain pour EELV.
A peine un mois après sa nomination au ministère des Outre-Mer, Yaël Braun-Pivet se verrait bien partir. Pas parce qu’elle a perdu aux élections législatives, mais parce qu’elle vise en fait le perchoir, désignée candidate de la majorité pour la présidence de l’Assemblée. Un choix qui heurte les élus ultramarins. Elie Califer, député PS de Guadeloupe nouvellement élu a ainsi fait part jeudi matin de sa « profonde déception de constater, qu’une fois de plus, ce gouvernement fait peu de cas » des outre-mer, dans un communiqué.
« Ce que j’espère c’est que la personne qui viendra après elle appellera les députés ultramarins pour travailler avec eux », a réagi Jiovanny William, le nouveau député de la première circonscription de Martinique. « Peut-être qu’elle ne voulait pas vraiment ce ministère-là, que c’est un petit cadeau qui lui a été fait pour la remercier de sa fidélité. Mais quelle que soit la personne qui sera là, on fera avec », a déclaré mercredi Davy Rimane, élu samedi député de la 2nde circonscription de Guyane avec le soutien de La France insoumise.
« Le déni » pour La Marseillaise, « service minimum » dans Nice-Matin ou encore « rien de neuf sous Jupiter » pour Sud-ouest, la presse régionale n’est pas tendre avec Emmanuel Macron après son allocution hier soir.
Outre Jean-Philippe Tanguy pour la présidence de la commission des Finances, le RN vise plusieurs postes à responsabilité au sein de l’Assemblée. Sébastien Chenu a été désigné candidat à la présidence du Palais Bourbon, et le parti brigue les postes de vice-président et de questeur.
Sur Twitter, de nombreux internautes rappellent au gouvernement une promesse qui avait été faite pendant la campagne présidentielle puis celle des législatives : dégeler le point d’indice des fonctionnaires avant l’été. 48 heures après le solstice d’été, la fiche de paye n’a pas bougé.
Accusés à tort dans cet article d’avoir exploité une femme de ménage sans papier, Raquel Garrido et Alexis Corbière avaient fermement démenti les faits qui leur étaient reprochés. Les SMS sur lesquels s’appuyait le journaliste se sont avérés faux. Les réseaux sociaux, notamment à l’extrême-droite, s’étaient déchaînés contre le couple dès la parution de l’article.
« Je demande le licenciement immédiat » du journaliste auteur de l’article. « Je n’en resterai pas là. (…) Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile », a écrit Raquel Garrido, tout juste élue députée de Seine-Saint-Denis face au président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde. Alexis Corbière, également élu en Seine-Saint-Denis, a abondé : « le rédac-chef nous présente ses excuses et retire l’article. Soit. Mais, cela ne peut en rester là », dit-il, estimant que « c’est l’honneur du métier qui est en jeu et la confiance que les citoyens accordent à la presse. Des sanctions doivent être prononcées ». L’avocat du couple, Me Xavier Sauvignet, a confirmé à 20 Minutes qu’il préparait deux plaintes, l’une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d’identité.
De gauche à droite : André Chassaigne pour la Gauche démocrate et républicaine (communistes et ultramarins), Mathilde Panot chez LFI, Boris Vallaud pour le PS, Julien Bayou et Cyrielle Chatelin à EELV, Jean-Paul Mattei au MoDem, Aurore Bergé pour Renaissance, Laurent Marcangeli à Horizons, Olivier Marleix chez LR et donc Marine Le Pen au RN.
Plus d'infos sur ces personnalités et leur élection juste ici.
Marine Le Pen a été élue jeudi par acclamation présidente du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, où elle était seule candidate, a constaté l’AFP.
« Nous avons reçu une seule candidature à la présidence du groupe RN, celle de Marine Le Pen. Je vais demander à mes chers camarades, chers collègues, de procéder à un vote non pas à main levée mais par acclamation de Marine Le Pen à la tête du groupe », a déclaré le président de séance, Sébastien Chenu, député du Nord. Les 89 députés du groupe se sont alors levés pour applaudir leur nouvelle présidente de groupe.
« Une coalition n’est possible qu’avec un parti : Les Républicains », souligne le directeur général de l’Ifop Frédéric Dabi. « Le RN, d’un côté, et LFI, de l’autre, ne peuvent entrer dans une logique de coalition puisqu’ils ont bâti leurs succès électoraux sur une critique systématique ou très sévère de l’action présidentielle », explique-t-il.
Toutefois, l’hypothèse reste improbable car « il y a aussi plusieurs lignes chez LR qui rendent les choses peu propices à un scénario à l’allemande où il y a eu trois mois de négociation pour atteindre le gouvernement actuel », décrypte Frédéric Dabi.
Les Français considèrent « le risque d’une paralysie » à l’Assemblée nationale comme une « responsabilité » d’Emmanuel Macron et une stratégie de l’enlisement pourrait se retourner contre lui, prévient le directeur général de l’Ifop Frédéric Dabi.
« Une Assemblée inerte qui ne ferait pas grand-chose accentuerait la défiance à l’égard du personnel politique. Mais l’idée que ce soit la responsabilité des oppositions, c’est un vœu pieux. Cela sonnera le glas du mécontentement pour tout le monde et peut-être en premier lieu pour la majorité et le président », explique-t-il.
Quelle attitude adopter face au RN et LFI ? Main tendue ou barrage étanche ? Depuis plusieurs semaines, les positions contradictoires se multiplient au sein du camp Macron, dans une situation politique « gazeuse » et faute de direction claire au sommet.
En quête d’un difficile consensus à l’Assemblée pour obtenir une majorité, le président et ses soutiens peinent à définir une ligne nette face au Rassemblement national, ennemi N.1 de l’élection présidentielle, et à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, adversaire principal des législatives. Faut-il renvoyer ces deux blocs dos à dos ? Etablir un distinguo entre des Insoumis qui seraient dans « l’arc républicain », et un RN infréquentable ?
Les réponses à ces interrogations ont varié, Emmanuel Macron prenant parfois lui-même le contre-pied de ses ministres. De quoi faire soupirer une conseillère de l’exécutif : « de la coordination ? Il n’y en a pas ».
Le député de la Somme ne décolère pas des propos d’Eric Woerth, qui s’inquiétait que LFI profite de la présidence de la commission des Finances pour faire du contrôle fiscal.
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, sera le candidat du parti d’extrême droite à la présidence de la commission des Finances à l’Assemblée, a annoncé jeudi le président du RN Jordan Bardella. Rallié au RN après avoir quitté Nicolas Dupont-Aignan, dont il était le bras droit, Jean-Philippe Tanguy, 36 ans, est diplômé de l’Essec et de Sciences Po Paris. Il a notamment travaillé auprès de la présidente de General Electric France, Clara Gaymard. Selon Jordan Bardella, il a « un parcours dans les grandes entreprises, il est intéressé par la gestion des finances publiques, il sera parfaitement compétent à ce poste ».
Le chef d’EELV Julien Bayou et la députée de l’Isère Cyrielle Chatelain ont été désignés jeudi à la « coprésidence » du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, tandis que Sandrine Rousseau sera candidate à la vice-présidence du Palais Bourbon. Cette coprésidence, une tradition des écologistes, sera « de fait » car elle n’est pas prévue par les statuts de l’Assemblée nationale, qu’EELV espère voir modifiés. Concrètement, les coprésidents tiendront les conférences de presse et coordonneront le groupe des 23 députés ensemble.
Tous ces postes de présidents à l’Assemblée sont obscurs pour vous ? Vous ne comprenez pas pourquoi seuls des députés RN ou Nupes réclament la présidence d’une commission ? C’est quoi au juste le pouvoir du président de la commission des Finances ? On fait le point sur ce poste juste ici.
Son nom tourne en boucle à gauche depuis quelques jours. La députée Nupes-PS Valérie Rabault a confirmé être intéressée par la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, estimant sur Sud Radio et France Inter qu’elle ne devait pas revenir au RN mais à « un ou une députée de gauche ». « La Nupes est la première force politique d’opposition de l’Assemblée nationale, ça doit être reflété dans cette présidence », explique-t-elle
Interrogée pour savoir si cette présidence l’intéressait, elle a répondu : « Je ne vais pas vous mentir, oui ça m’intéresse ». Sa candidature pourrait faire concurrence à celle, au sein de la Nupes, de l’insoumis Eric Coquerel, mais la députée a précisé sur France Inter qu’elle serait « dans un collectif », évoquant l’idée d’une présidence tournante au sein de la Nupes. « C’est-à-dire qu’il peut y avoir une présidence pendant un an à un tel, etc., mais qu’elle reste à gauche ».
Agé de 46 ans et également porte-parole du PS, Boris Vallaud l’a emporté par 26 voix contre quatre pour son collègue Guillaume Garot. Jérôme Guedj, tombeur de la ministre Amélie de Montchalin dans l’Essonne, avait retiré sa candidature dans la matinée. Valérie Rabault, présidente du groupe lors de la précédente mandature et citée parmi les candidats à la présidence de la commission des Finances, n’était pas candidate.
Une fois qu'on est content de ne pas avoir de majorité, encore faut-il trouver un modèle pour gouverner. 44% des sondés préfèrent s'inspirer du Danemark et négocier les projets de loi au cas par cas entre partis. Deux autres options quasiment à égalité : un grand gouvernement d'union nationale, à l'italienne, où tous les sujets sont discutés entre tous les partis (19%), ou une coalition à l'allemande (actuellement les socialistes avec les libéraux et les écologistes) entre Renaissance et un ou des partis d'opposition (17%).
Selon un sondage Elabe, 71 % des sondés pensent que l’absence de majorité absolue à l’Assemblée pour Emmanuelle Macron est une « bonne chose », notamment car cela va l’obliger « à faire des compromis et à négocier ». Une opinion qui va dans le sens de la critique du système actuel, où l’Assemblée était souvent qualifiée de « chambre d’enregistrement ». Plus fort, 39 % des sympathisants Ensemble ! sont aussi satisfaits de l’absence de majorité claire.
Le nouveau patron des députés LR n’a pas attendu pour prendre la parole. « Cet exécutif est déjà à bout de souffle » et « il piétine depuis la réélection du président » Emmanuel Macron, affirme le député d’Eure-et-Loir dans le Figaro, qui regrette que « nous ne connaissions toujours pas sa feuille de route, près de deux mois après la présidentielle ». Selon lui les députés LR « ont parfaitement conscience aujourd’hui qu’ils sont beaucoup plus forts ensemble car il n’y aura pas d’adoptions de textes possibles sans Les Républicains à l’Assemblée et au Sénat ».
L’allocution du président Emmanuel Macron mercredi soir, où il s’exprimait pour la première fois depuis la perte de sa majorité absolue aux élections législatives, a réuni 15,5 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues, a indiqué jeudi Médiamétrie, soit 82,6 % d’audience. A titre de comparaison, plus de 21 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues avaient suivi l’allocution d’Emmanuel Macron sur la guerre en Ukraine, le 3 mars après l’invasion russe. Et 22,4 millions de votants se sont exprimés dans les urnes lors du second tour des élections législatives.
Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national jusqu’en septembre, a souhaité jeudi rester à ce poste, après la décision de Marine Le Pen de renoncer à « la tête » du parti pour se consacrer à la présidence du groupe RN à l’Assemblée nationale. « Je pense que le chemin que nous avons fait avec Marine Le Pen depuis un an a porté ses fruits puisque nous avons réuni 42 % des voix à la présidentielle et obtenu 89 députés » lors des législatives, a-t-il indiqué sur France Inter, interrogé par une auditrice sur ses intentions.
Interrogé sur une éventuelle candidature de Louis Aliot à la présidence du RN, le maire de Perpignan, Jordan Bardella a souligné « le respect et l’amitié mutuels entre Louis et moi ». « Il y aura une élection interne. S’il y a plusieurs candidats, je trouverai ça sain pour la démocratie au sein du mouvement », a-t-il affirmé.
Selon une enquête de Medipart, la ministre des Affaires étrangères a été nommée alors qu'elle était visée par plusieurs signalements à la cellule d'écoute sur le harcèlement. Une inspection générale devait même être menée à l'ambassade de Londres, où elle exerçait avant de devenir ministre. Une nomination qui a interrompu la procédure.
« Tout le monde sait que c’est très compliqué de travailler avec elle, indique un diplomate. Ce n’est pas simplement qu’elle a mauvais caractère... On parle de gens qui, au bout d’un moment, craquent nerveusement. » A Rome et à Londres, le management de Catherine Colonna aurait provoqué des départs en arrêt maladie. Et sa nomination en a choqué plus d'un au Quai d'Orsay, d'autant que la majorité porte encore les traces de l'affaire Avia.
La question des élus de droite LREM-compatible revient régulièrement depuis plusieurs mois, et surtout depuis la défaite de Valérie Pécresse et l’effondrement de LR. Le parti pourrait-il vivre une nouvelle saignée ? Certains députés se veulent « constructifs », d’autres ne veulent pas bouger de l’opposition.
Pour l’élue EELV, « la parole des femmes doit être entendue et respectée ». Et tout en rappelant la présomption d’innocence, elle pointe la crédibilité des ministres restant en place malgré des accusations de viols.
La députée Nupes-LFI Rachel Kéké a reconnu avoir partagé il y a plusieurs années des messages de soutien à Marine Le Pen ou au régime syrien mais qui « ne reflètent absolument pas » son « combat politique » d’aujourd’hui. « Il y a quelques années, j’ai repartagé sur Facebook des posts qui ne reflètent absolument pas qui je suis et ce que je défends aujourd’hui dans mon combat politique », écrit celle qui entend porter la voix des travailleurs « invisibles » à l’Assemblée. « J’ai beaucoup appris de mon engagement syndical et de la lutte à l’Ibis Batignolles », ajoute-t-elle.
Les fans de Borgen sauront aussi qu'une seule femme peut nous sortir de l'impasse.
« C’est lui qui est au pied du mur, pas nous », estime la députée PS, qui demande où en est le chef de l’Etat sur certains « marqueurs », comme le SMIC à 1.500€. « S’il reste sur son projet, il n’a pas de majorité absolue et c’est lui qui va bloquer la France », indique Valérie Rabault.
«Il n'y a pas à une seule seconde, à un seul moment, l'idée d'aller chercher des voix, des accords avec le RN», a expliqué la porte-parole du gouvernement, rectifiant les propos cette semaine de la députée LREM Céline Calvez qui s'était exprimée en ces termes lundi sur France 5.
«Figurez-vous qu'errare humanum est et que Céline Calvez a peut-être eu des propos qui ont été incompris (...)», a-t-elle souligné, assurant que la majorité aurait la même position à l'égard de LFI. La porte-parole a également écarté une coalition avec le RN ou LFI: «Ce n'est pas au programme non plus», a-t-elle affirmé.
Pour Jordan Bardella, le RN « a droit à la présidence de la commission des finances » en raison de ses 89 députés. Mais comme on vous le rappelait dans cet article, ce poste n’est pas réservé au premier groupe d’opposition.
Lundi soir, Marine Le Pen s’est exprimé en visioconférence à ses nouveaux députés et leur a distillé quelques conseils. Avec, au passage, un commentaire bien senti : « Nous, on n’est pas La France insoumise, on ne vient pas en tongs et en chemisette à fleurs ! » Problème, le propos vise notamment Moetai Botherson, député de la 3e circonscription de Polynésie française. Et sa chemise et ses tongs, ainsi que la sorte de « jupe » qu’on peut voir, forment le lavalava, une traditionnelle très ancrée dans le quotidien des Polynésiens, que portent même les policiers de l’île.
Jolie « catchphrase » du porte-parole du PS.
Sans majorité, Emmanuel Macron « n’a pas de légitimité pour porter son projet », « où on instaure de la concurrence partout », selon le LFI François Ruffin.
« Je refuse de gouverner avec quelqu’un qui n’a pas la même vision de la société que moi », lance le député et secrétaire général LR Aurélien Pradié à propos d’Emmanuel Macron.
Le lieu où a été votée la loi obligeant les administrations publiques à être accessibles à tous serait-il hors-la-loi ? Depuis dimanche, la question se pose sérieusement, deux députés étant concernés. Le premier, José Beaurain, accordeur de piano dans l’Aisne, vient de devenir, à 50 ans, le premier député non-voyant de la Ve République, avec la volonté d'« ouvrir les yeux des gens » sur le handicap. Le député RN dit avoir trouvé beaucoup de « bienveillance » dans son parti, mais il a « souffert de la méconnaissance du handicap ». La main sur l’épaule de son assistant, José Beaurain devrait tout de même pouvoir siéger sans problème.
Ce qui ne sera pas le cas de Sébastien Peytavie. En fauteuil roulant depuis l’âge de ses trois ans, le député Nupes de Dordogne peut passer par des rampes et des chemins détournés pour circuler dans l’Assemblée. Mais l’hémicycle lui est quasiment interdit. Seul le rez-de-chaussée, là où siègent les ministres, est accessible. Des travaux ont été lancés en urgence pour lui permettre de siéger.
Après Damien Abad et Gérald Darmanin, un troisième membre du gouvernement est accusé de violences sexuelles. Deux plaintes pour viol visent en effet la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou, apprend 20 Minutes auprès du parquet de Paris. Selon nos informations, confirmant celles du journal Marianne, une plainte pour viol a été déposée le 25 mai à Paris. Une enquête a été ouverte deux jours plus tard, le 27 mai, confiée à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance contre la personne) de la police judiciaire.
Plus d'informations ci-dessous :
Elle est presque annoncée depuis la signature de l’union de la gauche, la fin de la Nupes. Et lundi, les observateurs ont bien cru la tenir, quand Jean-Luc Mélenchon a proposé que les quatre composantes de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale ne forment qu’un seul groupe à l’Assemblée nationale. Histoire de ne pas se faire chiper le titre de premier groupe d’opposition par le RN. Les réactions des socialistes, communistes et écologistes ont été aussi rapides que négatives. Le reste de l'analyse avec notre journaliste politique Rachel Garrat-Valcarcel :
« Il est en attente de savoir quelles sont les lignes rouges des oppositions. Je veux être très claire : il n’y a ni ultimatum ni question de quarante-huit heures, a assuré ce matin sur France Info la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. Il a ouvert le début des compromis. »
Bien entendu on vous résume leurs propos dans ce live très vite :
PUBLIC SENAT - 7h30 - Rachid Temal, porte-parole du PS
FRANCE 2 - 8h20 - Jordan Bardella, président du RN, député européen
SUD RADIO - 8h15 - Valérie Rabault, députée PS du Tarn et Garonne et présidente (sortante) du groupe PS à l'AN
FRANCE INFO - 8h30 - Olivia Grégoire, porte-parole du Gouvernement
LCI - 08h30 - Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris
RMC/BFMTV - 8h30 - François Ruffin, député La France Insoumise de la Somme
Sur les réseaux sociaux, des partisans d’extrême droite ou d’Emmanuel Macron s’en donnent à cœur joie. Des captures d’écran de posts Facebook, présentés comme étant ceux de Rachel Keke, circulent dans les deux sphères depuis le 20 juin. Le site d’extrême droite fdesouche les a listés dans une publication mise à jour le 21 juin.
Les groupes à l'Assemblée nationale achèvent jeudi de nommer leurs présidents. C'est au tour du Parti socialiste et d'EELV, après le choix d'Aurore Bergé par Renaissance, de Mathilde Panot par LFI, ou encore d'André Chassaigne par les communistes.
Le chef des écologistes Julien Bayou a jugé sur LCI le discours « flou ». « Le président dit qu’il veut agir sur le climat, nous ne le croyons pas », a-t-il dit, ajoutant que la Nupes ferait des propositions sur le sujet.
Autres réactions à l’allocution du président, celle d’Olivier Faure et de Fabien Roussel : « Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet », a aussi rejeté le communiste Fabien Roussel, tandis que le socialiste Olivier Faure taclait : « Non, les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc ».
« En choisissant soit le contrat de coalition soit la recherche de majorités par projet, le président tente de sauver ce qui reste de la fonction présidentielle », a commenté dans la soirée Marine Le Pen, qui s’apprête à prendre jeudi la direction d’un groupe RN fort de 89 députés. Ceux-ci, a-t-elle néanmoins promis, vont « examiner les textes à la lumière de l’intérêt des Français et de la France ».
« Il n’y a pas d’alternative aux dialogue et respect évoqués par le Président. Mais il ne peut y avoir de chèque en blanc de surcroît sur un projet peu clair », a tweeté le nouveau président du groupe LR à l’Assemblée Olivier Marleix. Il a ajouté que les députés LR feraient « la semaine prochaine » des propositions « sur le pouvoir d’achat ».
Le chef de la gauche Jean-Luc Mélenchon a jugé « vains » mercredi soir les appels d’Emmanuel Macron en direction de l’opposition et exigé que la Première ministre Elisabeth Borne se soumette à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, forte d’une « légimité » plus forte selon lui que celle du président. « Il est absolument vain d’essayer de dissoudre la réalité du vote en l’enfumant de considérations et d’appels de toutes sortes qui n’ont pas de sens », a lancé le leader de La France insoumise dès la fin de l’intervention du chef de l’Etat.
Le président a été « élu en avril parce qu’une majorité ne voulait pas que l’extrême droite préside notre République » mais il n’a pas reçu un « mandat clair » du pays, a réitéré Jean-Luc Mélenchon. « L’exécutif est faible mais l’Assemnblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection toute récente », a-t-il martelé.
La ministre des Outre-Mer Yaël Braun-Pivet sera la candidate de la majorité à la présidence de l'Assemblée nationale mardi prochain, a appris l'AFP auprès du groupe LREM, après un vote commun mercredi avec les députés MoDem et Horizons.
L'ex-présidente de la commission des Lois au Palais Bourbon, réélue députée des Yvelines dimanche, est bien partie pour succéder à Richard Ferrand, qui a été défait au second tour des législatives. Ce serait une première en France qu'une femme accède à la fonction de présidente de l'Assemblée.
Emmanuel Macron, qui n’a obtenu qu’une majorité relative aux élections législatives, a invité mercredi les groupes politiques à « dire en toute transparence jusqu’où ils ont prêts à aller » pour « bâtir des compromis ».
« Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d’union et d’action pour la nation, qui concerne toutes les forces politiques » mais aussi « les forces vives », a déclaré le président de la République dans une allocution télévisée.
Le reste est à lire ci-dessous :
Ces élections législatives sous la Ve république ont connu des résultats historiques, marqués par l’explosion des scores du Rassemblement national et l’échec du parti présidentiel à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée. 20 Minutes va donc continuer à suivre et à compiler pour vous en direct les événements de cette nouvelle journée politique. Restez connectés pour savoir quelle recette de cuisine politique Emmanuel Macron va suivre pour éviter un blocage de l’exécutif et les réactions à son allocution de 20 heures, mercredi.