Journée de l'Europe : Ce qu'il faut retenir du discours d'Emmanuel Macron à Strasbourg
EUROPE Il en a profité pour proposer un sommet avec les 27 dirigeants de l’UE en juin prochain
Emmanuel Macron s’est exprimé ce lundi à Strasbourg, pour son premier discours sur l’Europe depuis sa réélection. A l’occasion de la journée de l’Europe, le président français a évoqué une « révision des traités » ou encore la situation en Ukraine. 20 Minutes fait le point pour vous.
Macron « favorable » à une « révision des traités »
Le président français s’est déclaré « favorable » à une « révision des traités » de l’Union européenne, en proposant que les dirigeants des 27 en discutent durant un sommet en juin. Fraîchement réinvesti, Emmanuel Macron profite de la date symbolique du 9 mai et de sa venue à Strasbourg pour vanter une Europe plus puissante prête à se réformer pour répondre aux attentes des citoyens.
« Il faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voies de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités. C’est une proposition du parlement européen et je l’approuve », a-t-il déclaré devant le Parlement européen, pour son premier discours sur l’Europe depuis sa réélection et l’offensive russe en Ukraine.
Une « communauté politique européenne »
Le président français a aussi appelé à la création d’une « communauté politique européenne » pour accueillir notamment l’Ukraine, pendant la procédure d’adhésion à l’UE qui prendra des années, voire « des décennies ».
L’Ukraine était déjà « membre de cœur de notre union » mais le processus d’adhésion à l’UE, à laquelle aspire Kiev, « prendrait plusieurs années, en vérité plusieurs décennies », a souligné le président français, qui a proposé, en parallèle, la création d’une « organisation européenne nouvelle ».
« Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération », a expliqué Emmanuel Macron à l’occasion de la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Construire la paix sans « humilier » la Russie
« Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l’oublions jamais. Nous aurons à le faire avec autour de la table l’Ukraine et la Russie (…) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l’exclusion de l’un l’autre, ni même dans l’humiliation », a déclaré le président français au cours d’une conférence de presse au Parlement européen.
Un peu plus tôt, au cours d’un discours, Emmanuel Macron avait également déclaré : « quand la paix reviendra sur le sol européen, nous devrons en construire les nouveaux équilibres de sécurité » sans « jamais céder à la tentation ni de l’humiliation, ni de l’esprit de revanche ».
« Car ils ont déjà trop, par le passé, ravagé les chemins de la paix », a-t-il ajouté, en faisant le parallèle avec le traité de Versailles conclu après la Première Guerre mondiale, marqué par « l’humiliation » de l’Allemagne. D’ici là, les Européens doivent « tout faire pour que l’Ukraine puisse tenir et la Russie ne jamais l’emporter », mais aussi « préserver la paix sur le reste du continent européen et éviter toute escalade » avec Moscou, a réaffirmé le président français.