Harcèlement : L’enquête administrative sur la secrétaire d’Etat Nathalie Elimas, qui a refusé de démissionner, toujours en cours
ENQUETE La date de remise du rapport n’est pas connue, mais les premières constatations seraient « terribles » pour la secrétaire d’Etat
L’enquête administrative sur le fonctionnement du cabinet de la secrétaire d'État Nathalie Elimas, accusée de harcèlement, est toujours en cours et la ministre « a travaillé » ces derniers jours, a indiqué samedi son cabinet, après des informations de presse faisant état d’un pré-rapport « accablant ». « A ce stade, le rapport définitif n’a pas été remis. Conformément à la procédure, c’est désormais la phase des observations », qui fait suite à celle des auditions des personnes concernées, a indiqué le cabinet. « Ces observations seront annexées afin de constituer le rapport définitif ».
La date de remise du rapport au chef du gouvernement n’est pas encore connue, a-t-on ajouté. Selon Europe 1, un pré-rapport interne a été remis à Jean Castex il y a quelques jours. Ses conclusions « sont terribles » pour la secrétaire d’Etat chargée de l’éducation prioritaire, directement mise en cause, selon une source de l’Élysée citée samedi par la radio. Le Premier ministre s’est entretenu avec la secrétaire d’État pour « lui demander des explications » et Nathalie Elimas « a refusé l’option » du départ du gouvernement, précise Europe 1, qui ajoute que la secrétaire d’État est absente depuis plusieurs jours.
Une demi-douzaine de victimes
Son cabinet a indiqué que Nathalie Elimas avait « travaillé lundi, mardi et mercredi au ministère » et qu’elle « a eu des rendez-vous extérieurs » en fin de semaine. « Elle prendra quelques jours de congé la semaine prochaine ». Le ministère de l’Éducation a demandé à l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) de mener une inspection interne au sein du cabinet du secrétariat d’État, afin de faire la lumière sur d’éventuelles difficultés liées aux relations de travail au sein du cabinet, avait indiqué le cabinet de la secrétaire d’État mi-janvier.
Cette inspection porte sur le fonctionnement du cabinet en général et ne vise pas spécifiquement la secrétaire d’État, qui avait pris ses fonctions en juillet 2020, avait-on insisté. Plusieurs sources avaient indiqué que Nathalie Elimas se voyait reprocher des faits de « harcèlement » voire de « maltraitance » sur des collaborateurs. Une demi-douzaine de personnes en seraient victimes, selon deux personnes ayant travaillé depuis juillet 2020 au sein du cabinet de cette spécialiste des ressources humaines.