Présidentielle 2022 : A Marseille, le RN se déchire autour d’Éric Zemmour
MERCATO Les défections se multiplient dans les rangs du RN à Marseille, où plusieurs élus ont rejoint Éric Zemmour en vue de la présidentielle
- Franck Allisio, vice-président du groupe RN à Marseille, porte-parole du RN et conseiller de Marine Le Pen, a annoncé mardi son départ avec trois autres élus du groupe municipal RN.
- En cause, le parrainage qu’a accordé Sophie Grech, conseillère municipale RN, à Eric Zemmour en début de semaine sans que cette dernière soit exclue du groupe. L'élue a depuis quitté ce même groupe.
Un parrainage accordé à Eric Zemmour divise le Rassemblement national à Marseille où le sénateur Stéphane Ravier a dénoncé vendredi « un appel au flingage », après le départ de son groupe au conseil municipal d’un conseiller de Marine Le Pen.
Franck Allisio, vice-président du groupe RN à Marseille, porte-parole du RN et conseiller de Marine Le Pen, a annoncé mardi son départ avec trois autres élus du groupe municipal RN, en raison du maintien dans ce dernier d’une élue (exclue depuis) Sophie Grech, qui a donné son parrainage à Eric Zemmour pour la présidentielle.
« Un acte de sabotage », selon Franck Allisio, qui voit son départ du groupe, « tant que Sophie Grech y restera », comme une « solution de compromis » prise en accord avec Marine Le Pen et un « appel à la raison » pour Stéphane Ravier, qui refuse d’exclure Sophie Grech. « Si on veut me mettre à la porte, qu’on me le dise. Au moins, ce sera clair », a ajouté le sénateur des Bouches-du-Rhône, cité parmi ceux tentés de rejoindre Eric Zemmour, qui a déjà débauché trois eurodéputés du RN ainsi que plusieurs conseillers régionaux.
Des « païens, et quelques nazis »
« Quoi qu’il arrive, il nous faudra un grand rassemblement. Et que je sache, on ne commence pas un rassemblement en flinguant ceux qui sont au RN depuis 30 ans », considère Stéphane Ravier, qui veut jouer les « casques bleus » entre les deux camps à l’extrême droite et qui doit rencontrer le président du RN Jordan Bardella « en début de semaine prochaine ».
Marine Le Pen, qui réunit ses troupes samedi à Reims, avait appelé samedi « ceux qui veulent partir » du RN à partir « maintenant ». Elle accuse aussi Eric Zemmour de « communautarisme » et d’attirer des « catholiques traditionalistes », des « païens, et quelques nazis ».