Présidentielle 2022 : Carole Delga regrette « l’impression terrible de cacophonie pour la gauche »
CAMPAGNE Entre l’annonce du retrait d’Arnaud Montebourg, la candidature de Christiane Taubira et la Primaire populaire, la présidente socialiste de la région Occitanie craint une décrédibilisation du projet à gauche
« C’était inéluctable. » C’est le sentiment de Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, après le retrait de la candidature d’Arnaud Montebourg. Interrogée ce jeudi sur Public Sénat, celle qui est aussi porte-parole d’Anne Hidalgo dans cette campagne présidentielle n’a pas mâché ses mots sur ce que lui inspirent les derniers rebondissements à gauche.
« Cela une donne impression terrible de cacophonie pour la gauche, et on voit bien, à travers les sondages, que cela désespère notre électorat puisque le total gauche est inférieur à 25 %, a-t-elle déploré. La division donne de la décrédibilisation au projet de la gauche. »
Avant de revenir sur la déclaration de Christiane Taubira, « une candidate de plus ». « Cela a été une grande ministre de la Justice. Pour autant, là, elle n’apporte pas une capacité d’union. La seule qui a la stature d’être présidente de la République, c’est Anne Hidalgo. Si union il y a, c’est derrière Anne Hidalgo », a relevé l’ancienne secrétaire d’Etat de François Hollande, tout en restant « lucide » sur les chances de la maire de Paris.
« Pas assez prêts »
Comme l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, elle a reconnu que les socialistes « n’étaient pas assez prêts pour cette présidentielle ». Elle a toutefois refusé de pointer des responsables, évoquant une « responsabilité collective ».
Quant à la Primaire populaire, à laquelle elle s’était déclarée favorable il y a plusieurs semaines, aujourd’hui elle considère que ce n’en est plus une : « Il n’y a pas de présentation de projet, critique l’élue. C’est un vote sur des personnalités, c’est un classement. »