Présidentielle 2022 : Arnaud Montebourg va annoncer son retrait d'ici quarante-huit heures
INFO « 20 MINUTES » Parti en campagne début septembre sans le soutien d’un grand parti, Arnaud Montebourg devrait acter l’échec de sa campagne dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux
Il va y avoir un candidat de moins à gauche. Le conseil politique d’Arnaud Montebourg a acté lundi soir que la campagne de l’ancien ministre du Redressement productif allait s’arrêter. Le futur ex-candidat – que les sondages n’ont crédité que de 1 à 3 % maximum des intentions de vote – devrait l’annoncer lui-même une vidéo publiée sur les réseaux sociaux « d’ici quarante-huit heures », indique une source proche du candidat. Arnaud Montebourg ne devrait annoncer ni de ralliement à Christiane Taubira, comme cela a été un temps envisagé, ni au candidat communiste Fabien Roussel.
C’est la troisième fois qu’Arnaud Montebourg tentait sa chance à l’élection présidentielle. Lors des deux premières tentatives, en 2012 et 2017, il l’avait fait au travers des primaires organisées par le Parti socialiste, en arrivant à chaque fois en troisième position au premier tour. Elu député PS de la Saône-et-Loire lors du retour de la gauche au pouvoir en 1997, il avait progressivement pris ses distances avec le parti après son départ tonitruant du gouvernement Valls, à la fin de l’été 2014. Début septembre, c’est donc hors parti qu’il s’est lancé, avec toutes les difficultés que cela comporte : le manque de troupes et le manque d’argent.
Une campagne raillée jusqu’au bout
De cette nouvelle campagne présidentielle ratée, on retiendra surtout deux choses : d’abord un slogan, la « Remontada de la France », qui ne cessera pas d’être moqué. Et puis, sur le fond, sa proposition de bloquer les transferts d’argent privé vers les comptes bancaires situés dans des pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants visés par une obligation de quitter le territoire français. Seule l’extrême droite avait proposé une telle mesure jusque-là. Arnaud Montebourg perd alors une partie de ses troupes, qui ne s’y retrouvent pas, et pense déjà, un temps, mettre un terme à sa campagne.
En décembre, l’ancien député de l’aile gauche du PS acte finalement à demi-mot la possible fin de sa campagne en déclarant « mettre sa candidature à la disposition d’un projet commun » à gauche. Il se fait filmer alors en train d’appeler les autres candidats de gauche afin d’entamer des discussions pour un rapprochement, mais la mise en scène est, là aussi, raillée. Au point mort dans les sondages, et non retenu pour le vote de la Primaire populaire Arnaud Montebourg semblait se retrouver dans une impasse. A 57 ans, il en a semble-t-il tiré les conclusions.