Présidentielle 2022 : Fabien Roussel, du PCF, promet que sa candidature n’affaiblira pas la gauche
COMPTAGE « Le problème d’une gauche à 20 % et cinq candidatures, ce sont les 20 %, pas les cinq candidatures », a plaidé le secrétaire national du PCF, candidat à la présidentielle de 2022
Le communiste Fabien Roussel a défendu mardi la légitimité de sa candidature à la présidentielle dans un contexte de dispersion de la gauche, assurant que les voix qu’il obtiendra en avril 2022 « s’ajouteront au total de la gauche ».
Au siège de la place du Colonel-Fabien, à Paris, le secrétaire national du PCF tenait une conférence de presse pour faire le bilan de ses caravanes d’été, au cours desquelles il a dit avoir rencontré 5.000 personnes, et pour présenter le livre qui sortira le 2 septembre, Ma France (éditions le Cherche midi).
« Que faisons-nous chacun pour que les 20 % passent à 40 % ? »
« Le problème d’une gauche à 20 % et cinq candidatures, ce sont les 20 %, pas les cinq candidatures », a plaidé Fabien Roussel. « La question est que faisons-nous chacun pour que les 20 % passent à 40 % ».
Ainsi, malgré la nécessité pour un candidat de glaner suffisamment de voix pour se qualifier au second tour, « toutes les voix que nous aurons s’ajouteront au total de la gauche », a-t-il dit.
Par exemple, la maire de Paris Anne Hidalgo, potentielle candidate du Parti socialiste, « sait très bien qu’on ne touche pas les mêmes électorats, on n’est pas concurrents ». Raison pour laquelle des « discussions ont déjà commencé avec des forces de gauche pour les législatives, qui ne sont pas la présidentielle ».
Se différencier de Jean-Luc Mélenchon
Fabien Roussel a cependant reconnu qu’il devait « expliquer la différence de sa candidature avec celle de Jean-Luc Mélenchon », l’Insoumis que le PCF a soutenu aux deux dernières élections présidentielles.
Le communiste a indiqué avoir le même projet de « s’adresser aux abstentionnistes », la part du gâteau de l’électorat de gauche étant « faible », et veut parler « aux déçus de Mélenchon et de ses prises de position sur la sécurité et la laïcité ».
Sur ce dernier thème, Fabien Roussel a prôné la « neutralité des agents du service public, le besoin de protéger nos enseignants et les femmes, de lutter contre le fascisme islamiste et les certificats de virginité », « au contraire des Insoumis », selon lui.
Fabien Roussel a confié ne pas approuver le terme de « créolisation » de la société porté par Jean-Luc Mélenchon.
Sur l’économie, le patron des communistes a déclaré vouloir traquer les exilés fiscaux, sans pour autant « chasser les grandes fortunes : ils sont très intelligents, ils ont créé, inventé, et ne pourront refuser un pacte pour la jeunesse, de participation à l’amélioration du système éducatif et d’augmentation des salaires ».