Régionales : LREM prêt à des alliances pour faire barrage au RN « dans toutes les régions », assure Aurore Bergé

STRATEGIE Le parti est prêt à soutenir d’autres candidats dans certains cas où le Rassemblement national serait en mesure de gagner

20 Minutes avec AFP
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Le parti présidentiel LREM entend faire échec dans toutes les régions au Rassemblement national pour éviter une banalisation de la capacité du parti de Marine Le Pen à accéder au pouvoir.
Le parti présidentiel LREM entend faire échec dans toutes les régions au Rassemblement national pour éviter une banalisation de la capacité du parti de Marine Le Pen à accéder au pouvoir. — SYSPEO/SIPA

« Je souhaite qu’on fasse échec dans toutes les régions au Rassemblement national, au risque sinon d’une banalisation de la capacité du Rassemblement national à accéder aux responsabilités et au pouvoir », a déclaré vendredi la présidente déléguée du parti présidentiel LREM, Aurore Bergé.

Car « ça ne sera jamais banal que le Rassemblement national puisse gagner une collectivité, qu’on ait des maires du Rassemblement national et encore moins des présidents de régions demain », a-t-elle fait valoir sur France 2 à neuf jours du premier tour des régionales.

Des alliances et des appels à voter

Interrogée pour savoir si La République en marche appellerait à voter pour le président sortant des Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) s’il est au second tour face au candidat RN Sébastien Chenu, Aurore Bergé a dit n’avoir « jamais eu aucune ambiguïté sur ce sujet : si le Rassemblement national est en capacité de gagner et que nous ne sommes pas en capacité de le faire battre, alors on devra prendre nos responsabilités et on devra évidemment appeler à voter pour celui qui pourra le faire battre ».

Le député et porte-parole du parti Mounir Mahjoubi avait précisé fin mai cette stratégie : à l’issue du premier tour, « ceux avec qui on pense que sur nos piliers et nos valeurs on est capable de faire alliance, on fera alliance. Ceux avec qui on pense que ce n’est pas possible et si le RN représente un danger, on aura la responsabilité de se retirer », avait-il dit.

« La réciproque est attendue »

Pour Aurore Bergé, « la réciproque est attendue », non pas pour LREM « en tant que parti politique, mais par les Français en termes de clarté vis-à-vis du positionnement des partis politiques à l’égard du Front national ».

Le chef de file des députés LREM Christophe Castaner avait défendu fin mai la stratégie du « front républicain » au second tour des régionales contre le Rassemblement national qu’il avait qualifié de « parti raciste ».