Coronavirus : La réouverture des lieux de culture mi-mai est envisageable, selon Roselyne Bachelot
EPIDEMIE La ministre de la Culture a évoqué la mise en place d’un pass sanitaire pour accéder aux lieux de culture
« Si la situation épidémique le permet à la mi-mai », une réouverture des lieux de culture était envisageable, a indiqué la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, ce vendredi, sans donner plus de détails. « Si la situation épidémique le permet, à la mi-mai, nous sommes en position de rouvrir les lieux de culture », a-t-elle déclaré sur BFMTV.
« Pas que la culture en jeu »
A la question « les musées, théâtres, cinémas en même temps ? », la ministre s’est contentée de répondre : « Nous évaluerons la situation de la façon la plus fine et la plus adaptée ». « Ne m’enfermez pas dans une question à laquelle je ne peux pas répondre », a-t-elle ajouté. « Je souhaite que les lieux de culture rouvrent le plus vite possible » et « massivement », a poursuivi Roselyne Bachelot. « Mais je suis assez responsable » face à la situation sanitaire, a-t-elle souligné, rappelant qu’il n’y a « pas que la culture en jeu ».
La réouverture des lieux de culture « se fera de manière progressive avec un respect strict des mesures de précaution » et suivant des « jauges progressives qui seront adaptées en fonction de la situation sanitaire », s’est-elle bornée à préciser.
Un pass sanitaire pour la culture ?
Selon Roselyne Bachelot, « le ministre en charge du numérique est en train de préparer (une sorte de) pass sanitaire (mais) ce ne sera certainement pas dès le départ de la procédure de réouverture » des lieux de culture.
« C’est un outil, il s’agit d’abord de le préparer techniquement, et de voir son acceptabilité par la population car ça pose des problèmes éthiques », a-t-elle exposé. Et de lancer : « conditionner l’entrée dans un lieu de culture à un passeport sanitaire, j’avoue que j’ai beaucoup de mal ». Mais « si c’était la condition pour faire fonctionner les lieux de culture, je crois que je transigerais avec mes principes ». « La territorialisation est un bon concept, (…) on aura des systèmes différenciés » pour la réouverture des lieux de culture, a encore avancé la ministre.
Des festivals pourraient avoir lieu
Interrogée sur les concerts-tests, Roselyne Bachelot a parlé de projets « assez compliqués » à organiser et d'« entreprises extrêmement coûteuses ». Citant l’exemple du concert-test envisagé à Bercy (le groupe Indochine est volontaire), la ministre a expliqué que la salle avait été donnée « gratuitement » mais que la facture était de « 900.000 euros ». « Ça pourrait (se faire) avant la fin du mois d’avril, (disons) dans les quinze jours », a-t-elle développé à ce sujet.
Pour les festivals, Roselyne Bachelot a évoqué les cas du Printemps de Bourges pour les musiques actuelles, et d’Avignon in et off pour le théâtre : « Dans la situation où nous sommes, oui, ils auront lieu, nous travaillons pour qu’ils aient lieu ». Enfin, victime elle-même du Covid-19, un temps hospitalisée, la ministre a confessé avoir eu peur de mourir, « à un moment très précis », sans en dévoiler davantage.