Présidentielle : Création de « 2022 ou jamais » pour une candidature unique à gauche

ELECTIONS Le collectif ne veut pas d'un deuxième tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen

20 Minutes avec AFP
— 
Affiches de la campagne électorale de 2017 à Paris
Affiches de la campagne électorale de 2017 à Paris — J.E.E/SIPA

Plusieurs partisans de l’union des gauches à la présidentielle ont créé « 2022 ou jamais », structure portant un processus de désignation d’un candidat unique à cette famille politique, a annoncé ce lundi l’un de ses fondateurs.

« Avoir le moins de candidats possibles est la condition de la victoire », a souligné Samuel Grzybowski, fondateur de la Rencontre des justices, collectif à l’initiative de cette création, notamment soutenue par les dirigeants du Festival des idées, l’ancien député PS Christian Paul et le journaliste d’Alternatives économiques Guillaume Duval.

« L’élection du siècle »

Pour les membres de son collectif, jeunes pour la plupart, « c’est l’élection du siècle », a expliqué Samuel Grzybowski, voulant éviter « cinq ans de libéralisme ou de néofascisme » représentés respectivement selon lui par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, donnés largement en tête par les premiers sondages.

« 2022 ou jamais », forte d’une levée de 300.000 euros, sera pilotée par six salariés, avec pour directeur général le fondateur de « Générations cobayes » Martin Rieussec. Le philosophe Abdennour Bidar et la sociologue Dominique Méda feront partie du bureau de l’association.

Jean-Luc Mélenchon pour l’instant seul

Une plateforme sera lancée début mars pour initier un processus de désignation d’un candidat commun aux partis de gauche. Il se décomposera en trois phases : l’écriture d’un socle programmatique commun, de mars au début de l’été ; un « parrainage populaire » où tout citoyen pourra nommer une personnalité qu’il souhaite voir concourir, en septembre ; et un tour unique à jugement majoritaire où tout citoyen pourra donner une note aux 10 finalistes retenus, en novembre.

Ce processus n’a pas été retenu formellement par les dirigeants des partis politiques, du PS à LFI en passant par EELV, Générations ou encore le PCF, mais « on sent un intérêt sincère de leur part : on fait partie des facteurs à prendre en compte et ils devront se positionner » au moment de la troisième phase, a estimé Samuel Grzybowski.

Pour l’instant à gauche, seul Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est déclaré candidat à la présidentielle. EELV organise une primaire du pôle écologiste en septembre, le PS entame des travaux de fond en interne qui dureront jusqu’à l’automne et le PCF doit se prononcer au printemps sur une éventuelle candidature autonome.