Présidentielle 2022 : Olivier Faure contre une primaire commune de la gauche et des écologistes
ELECTIONS Le premier secrétaire du PS estime qu’Anne Hidalgo, si elle était candidate, ferait « une excellente présidente »
Une primaire avec la gauche et les écologistes pour choisir un candidat commun pour la présidentielle de 2022 ? Une mauvaise idée, selon Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, qui s’est dit contre, ce lundi, ajoutant qu’Anne Hidalgo, si elle était candidate, ferait « une excellente présidente ».
« En 2022 sans candidat commun, on prend le risque évident de dérouler un tapis rouge sous les pieds du duo Macron-Le Pen », alerte-t-il de nouveau dans un entretien au Parisien, en soulignant que sa « main reste tendue » vers les écologistes également pour les régionales de 2021.
Etablir le projet avant de choisir le candidat
Mais « ras le bol du "tout à l’ego". Quel est le sens de ces combats au dernier sang contre ceux qui vous sont les plus proches ? », interroge-t-il à propos de l’idée d’une primaire. Il ne pense pas que ce système soit « le plus efficace », car « la sélection simultanée du candidat et du projet ne favorise pas l’émergence d’un projet commun, condition d’une dynamique victorieuse ».
Interrogé sur la maire de Paris Anne Hidalgo, il dit ne pas savoir si elle sera candidate, mais note que « l’évidence c’est qu’elle ferait une excellente présidente ». Il appelle toutefois à parler d’abord « projet », « et nous verrons ensuite qui peut l’incarner et conduire le bloc social et écologique à la victoire ».
Un projet présenté fin août
Le PS compte dans les six prochains mois rédiger ce projet, « en lien avec la société civile » pour le présenter lors de son campus fin août à Blois, avant « un Congrès de refondation » et des discussions avec des « partenaires » sur « un projet commun qui sera un contrat de gouvernement sur cinq ans ». « Ensuite nous verrons qui est en situation de conduire la campagne ».
« Clarification sur le productivisme », « grandes mutations écologiques, numérique, migratoire », « place des jeunes, des seniors, lutte contre les inégalités », « évolution de nos institutions » : pour Olivier Faure, le PS doit « aborder tous les sujets de front » et « ne plus se cacher derrière des ambiguïtés coupables ».