Congé paternité : Sept jours obligatoires sur les 28 jours du nouveau congé

BIBERON L’Elysée avait annoncé mardi soir le doublement du congé pour le deuxième parent, sans indiquer le minimum incompressible

20 Minutes avec AFP
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Un jeune papa avec sa fille, ici en 2002, lors de l'institution du congé paternité. (archives)
Un jeune papa avec sa fille, ici en 2002, lors de l'institution du congé paternité. (archives) — DIDIER PALLAGES / AFP

Emmanuel Macron a officialisé mercredi la décision de porter le congé paternité en 2021 à « un mois », ajoutant qu’il y aurait « sept jours obligatoires », dans un message publié sur Instagram. L’Elysée avait annoncé, mardi, que la durée du congé de paternité allait passer de 14 à 28 jours, ajoutant que la part obligatoire dans ce congé restait à déterminer. Réclamé de longue date par les militantes féministes, les syndicats et nombre de pères, l’allongement de ce congé avait fait l’objet de plusieurs pétitions.

« Cette décision, c’est une avancée », s’est félicité Emmanuel Macron. Il a rappelé que c’était « avant tout une mesure qui est favorable à l’égalité entre les femmes et les hommes », « grande cause du quinquennat », et que « c’est là-dessus qu’il y avait une très forte mobilisation ». La mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2021, présenté prochainement en Conseil des ministres.

500 millions d’euros à terme

Son allongement sera financé par la Sécurité sociale pour un coût également doublé et estimé à plus de 500 millions d’euros en année pleine. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l’employeur, et les 25 jours seront indemnisés par la Sécurité sociale. On ne sais néanmoins pas encore si ces sept jours comprennent les trois jours « naissance » actuellement en vigueur.



De Julien Bayou (EELV) à Julien Aubert (LR), les représentants politiques ont largement salué cette avancée mardi, les élus de gauche plaidant toutefois pour que le congé s’allonge encore. Début septembre, la commission Cyrulnik sur les « 1.000 » premiers jours" du nouveau-né avait recommandé d’allonger à neuf semaines le congé paternité.