Grenoble : La gauche se réconcilie après l’élection chahutée du président de la Métropole
YALTA ISEROIS Les écologistes, au pouvoir à la mairie de Grenoble, s’étaient fait doubler par les socialistes pour la présidence de l’intercommunalité
La majorité de gauche de la Métropole de Grenoble, mise à mal par une élection controversée de son président en juillet, s’est officiellement réconciliée vendredi autour de l’élection des vice-présidents de l’intercommunalité. Le 17 juillet, le président sortant Christophe Ferrari (ex-PS) avait été réélu avec les voix de la droite et de LREM face à Yann Mongaburu, favori du maire EELV de Grenoble Eric Piolle, au terme d’un scrutin électrique.
S’en est suivi un été glacial au sein de la gauche métropolitaine avant une reprise de contact la semaine dernière, qui a permis de crever les abcès et aborder sur des bases plus saines ce nouveau mandat à la tête de l’intercommunalité de 49 communes, 430.000 habitants et 750 millions d’euros de budget. « Après la crise du 17 juillet, il y a le 18 septembre : la gauche est rassemblée pour affronter les défis climatiques, économiques et sociaux de notre territoire dans cette période difficile », s’est réjoui vendredi soir Christophe Ferrari.
Piolle satisfait
Les 20 vice-présidences (sept femmes et 13 hommes) ont été élues après une longue séance entrecoupée de plusieurs suspensions dues à d’intenses négociations. Le groupe écolo-insoumis-citoyens (UMA) obtient finalement 9 vice-présidences, les communistes (CCC) 3, le groupe des petites communes (NMC) 5 et les socialistes (Actes) 3. Le cas personnel de Yann Mongaburu, sur lequel les tractations ont longtemps buté, a pu être réglé avec une vice-présidence au « défi climatique » aux contours incertains.
« On retrouve une lisibilité politique, c’est une majorité de gauche, écologique et citoyenne, qui reflète le choix des électeurs aux municipales », a salué à son tour Eric Piolle. Pour l’édile écologiste, « c’est une bonne étape, ce n’était pas facile de regarder vers le futur car le vote du 17 juillet restera la marque d’un mode de vote archaïque ». Selon lui, le scrutin indirect a fait de LREM et de la droite des « faiseurs de roi alors qu’ils avaient perdu les municipales. »